La reconversion professionnelle des femmes nécessite un accompagnement spécifique

Sentiment de manque de légitimité, inquiétude financière, pressions familiales… La spécificité des freins à la reconversion professionnelle des femmes appelle un soutien particulier, ont assuré trois représentantes d’organismes de formation spécialisés dans ce type d’accompagnement, lors d’un débat au salon Générations reconversion, vendredi 26 septembre.

 

Par  – Le 30 septembre 2025. Le quotidien de la formation

« En 4 grossesses dans 3 entreprises différentes, j’ai subi 4 discriminations menant toutes à la perte de mes postes donc à un besoin de reconversion par la suite», a attaqué Nathalie Grimaud-Morvillez, aujourd’hui directrice de la Tribu digitale, organisme de formation et de soutien aux femmes en reconversion, spécialisé dans le marketing digital « surtout pour les mamans en quête de reconversion ». Un témoignage personnel sans ambage qui a immédiatement illustré le sujet du débat « Femmes et reconversion », vendredi 26 septembre au salon Génération Reconversion à Paris, et qui n’a pas manqué de résonner fortement dans l’assistance quasi exclusivement constituée de femmes. Même si Nathalie Grimaud-Morvillez a précisé qu’elle a dû affronter à chaque fois « des managers toxiques, aussi bien féminins que masculins ».

Méconnaissance des opportunités

Le besoin de reconversion des femmes est immense, a poursuivi Garance Yverneau, directrice générale de Garance et moi, structure d’accompagnement de la reconversion professionnelle des femmes, notamment via un bilan de compétences 100 % digital, et qui a accompagné 15000 femmes. Elle cite une étude Ifop de 2023, selon laquelle « seules 24 % des femmes sont satisfaites de leur emploi, et 57 % veulent se reconvertir ». Le problème, ajoute-t-elle, est que « par manque de connaissance » des opportunités de reconversion, les femmes « s’enferment » dans 30 familles de métiers sur les 87 qui existent, ce qui donne des parcours moins riches et moins rémunérateurs.

Manque de légitimité

Un avis partagé par Debbie Jackson, fondatrice et présidente de Link’elles, structure qui propose aux femmes en désirs de reconversion un an d’accompagnement avec mentorat, mise en lien, soutien à la réflexion… « Le sentiment de manque de légitimité, la peur de la fin du salariat, le poids des taches familiales, le manque de temps… freinent les femmes dans leur désir d’émancipation », résume-t-elle.

Mentorat et découvertes

Elargir le champ de vision des femmes en désir d’émancipation professionnelle par de la mise en relation, du mentorat, des ateliers de découverte…est donc l’objet des structures des trois intervenantes, assurent-elles. « Les femmes ne savent pas que, par exemple, 200000 postes de développeur et accompagnant d’IA vont être à créer dans les années à venir : le problème est que France Travail et les autres structures publiques d’information ne le savent pas non plus ! », regrette Nathalie Grimaud-Morvillez, qui assure que les opportunités sont nombreuses et très rapides.

L’enjeu est donc d’aider les femmes à « hiérarchiser leurs critères et leurs valeurs », conclu Garance Yverneau. Pour qu’elles puissent à la fois « capitaliser sur leur passé » et se « projeter dans l’avenir ».

Les enseignements du baromètre Entreprises & Formation 2025

Le Medef publie un baromètre intitulé « Entreprises & Formation 2025 ». Plus de 800 entreprises ont été interrogées sur leurs pratiques de formation professionnelle. Cette enquête met en lumière plusieurs décalages :

  • alors que la formation apparaît comme un levier de développement de performance (67 % des sondés) et de fidélisation des talents (59 %), la grande majorité des entreprises priorisent les formations obligatoires (84 %).
  • si les entreprises considèrent prioritaires à moyen-terme les compétences managériales (27 %) et numériques (26 %), elles forment en priorité leurs salariés aux compétences techniques (24 %, contre seulement 15 % pour le management et 9 % le numérique).
  • un recours à la formation insuffisant dans les entreprises les plus petites : seules 37 % des entreprises de moins de 11 salariés estiment avoir suffisament recours à la formation.

Source : Cap-Métiers Nouvelle Aquitaine du 19/09/2025

Le bilan de compétences associé au CPF, une source d’économie?

À l’heure ou l’État envisage de restreindre l’usage du compte personnel de formation pour financer les bilans de compétences, une étude de l’organisme Sensei montre qu’une telle décision aurait pour effet de réduire l’accès à ce dispositif.

Par  – Le 19 septembre 2025. Le quotidien de la formation

97% des bénéficiaires d’un BC (bilan de compétences) dispensé par Sensei utilisent leur CPF (compte personnel de formation) pour financer leur accompagnement. Et 75% affirment qu’ils n’auraient pas fait de BC sans CPF. De quoi fournir de nouveaux arguments aux acteurs du bilan de compétences qui s’inquiètent du sort qui pourrait être réservé à ce dispositif dans le projet de loi de finances 2026. Par souci d’économie, il est en effet question de supprimer ou limiter son éligibilité au CPF.

Un dispositif économique

L’étude co-réalisée par Sensei et le cabinet Archipel&Co auprès de 420 bénéficiaires de BC démontre pourtant que ce dispositif permettrait aux finances publiques « d’économiser 152 € par bénéficiaire deux ans après le BC grâce à des coûts de formation non pertinentes évités, soit 813 K€ pour 5.339 bénéficiaires ». Il aurait aussi la vertu de prévenir les risques psychosociaux et les troubles de santé liés à l’épuisement professionnel, et de permettre ainsi à la Sécurité sociale « d’économiser 333 € par bénéficiaire après deux ans (soit 1,8 M€ pour 5.339 bénéficiaires) ».

Préciser son projet professionnel

Les bénéficiaires d’un BC qui ont été accompagnés par Sensei cherchent avant tout un appui pour définir des objectifs professionnels et un plan d’action adapté (93% d’entre eux n’avaient pas de projet clair ou associé à une stratégie avant le bilan). Même si une majorité (71%) avaient déjà envisagé de se reconvertir avant de commencer leur BC. À l’issue de l’accompagnement, 95% estiment avoir mieux identifié leurs aspirations et 84% déclarent avoir bâti un projet crédible. Le BC apparaît également comme un outil efficace de réinsertion professionnelle. Parmi les personnes qui étaient inactives ou au chômage avant, 72% d’entre elles ne le sont plus 12 mois suivant le bilan.

Bilan réalisé à distance

L’étude montre aussi qu’un bilan réalisé à distance facilite l’accès à l’accompagnement. 40% des répondants n’auraient pas fait leur BC s’il n’avait pas été proposé à distance. Ils citent parmi les avantages de ce format : la flexibilité horaire (78%), la flexibilité logistique et géographique (66%), le confort du cadre de discussion (35%), une meilleure concentration et une plus grande efficacité des échanges (27%).

VAE : missions des AAP et dossier de faisabilité précisés

Un nouvel arrêté, publié au Journal officiel du 9 juillet 2025, précise le rôle des architectes accompagnateurs de parcours (AAP) et formalise le modèle du dossier de faisabilité dans le cadre de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce texte réglementaire vient concrétiser la réforme de la VAE engagée depuis fin 2023, en apportant un cadre officiel à l’accompagnement personnalisé des candidats et à la recevabilité des demandes VAE.

Le Journal officiel du 9 juillet 2025 publie l’arrêté du 3 juillet 2025 relatif à l’accompagnement des personnes engagées dans un parcours de VAE. Ce texte formalise les dispositions introduites par le décret du 27 décembre 2023, en précisant deux éléments clés :

  • Le cahier des charges des architectes accompagnateurs de parcours (AAP).
  • Le modèle du dossier de faisabilité, obligatoire pour évaluer la recevabilité d’une demande de VAE.

Des missions désormais encadrées pour les architectes de parcours (AAP)

L’arrêté détaille les missions des AAP, désormais mieux identifiés dans la chaîne d’accompagnement VAE. Leur rôle ne se limite pas à l’appui méthodologique : ils peuvent aussi réorienter un candidat vers un dispositif plus adaptépréconiser des formations ou des mises en situation professionnelles, et assister le candidat dans la mobilisation de financements.

Les missions d’accompagnement

Ainsi, dans sa forme, cet arrêté précise concrètement ce à quoi un candidat peut s’attendre dans le cadre d’un accompagnement VAE. Il doit notamment lui permettre de :

  • Définir les étapes de son parcours de VAE.
  • Se voir proposer, si besoin, une ou plusieurs formations complémentaires pour acquérir des compétences théoriques ou pratiques. Toute proposition de formation doit s’appuyer sur un minimum de trois devis provenant de prestataires divers.
  • Effectuer, si nécessaire, une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP).
  • Être accompagné pour identifier et mobiliser les financements disponibles pour son parcours.
  • Être informé de la date prévisionnelle de passage devant le jury.
  • Bénéficier d’un appui pour la préparation du dossier de validation et de la session d’évaluation.
  • Disposer d’un rendez-vous post-jury afin d’envisager la suite de son parcours.

Les AAP sont également habilités à déposer, au nom du candidat, le dossier de faisabilité puis le dossier de validation, tout en assurant un suivi jusqu’au post-jury.

Le cahier des charges annexé à l’arrêté précise les compétences attendues, les obligations déontologiques, et les modalités de référencement des accompagnateurs sur le portail France VAE.

Référencement sur France VAE

Pour être référencée sur le portail France VAE, la personne ou l’organisme chargé de l’accompagnement VAE doit remplir plusieurs conditions :

  • Avoir la certification Qualiopi en cours de validité pour l’accompagnement VAE.
  • Fournir une pièce d’identité (du responsable ou du dirigeant).
  • Indiquer un numéro SIRET.
  • Compléter un questionnaire de positionnement sur l’offre de services via le téléservice.
  • Accepter les conditions générales d’utilisation du téléservice.

L’offre de services proposée par les personnes chargées de l’accompagnement est évaluée selon les éléments suivants :

1. Modalités pédagogiques proposées

Les AAP précisent, pour chaque accompagnement, le mode de suivi choisi : en présentielà distance, ou mixte.

2. Modalités et lieux d’accueil des candidats

Selon les modalités choisies, doivent être indiquées les adresses des lieux d’accueil physiques permanents où les accompagnateurs reçoivent les candidats pour les sessions en présentiel.

3. Certifications professionnelles visées

En fonction des certifications professionnelles visées, les personnes chargées de l’accompagnement :

  • Doivent se référer à la nomenclature Formacode pour indiquer les domaines de certification visés.
  • Ils ne peuvent pas se limiter à des accompagnements sur une ou plusieurs certifications professionnelles spécifiques.
  • Peuvent sélectionner les certifications portées par un certificateur ou un organisme avec lequel il a conventionné.
  • Se positionner en fonction du niveau de certification.

Un dossier de faisabilité formalisé pour sécuriser les parcours

Le dossier de faisabilité, première étape vers la recevabilité, est désormais encadré par deux modèles distincts :

  • L’un pour les candidats accompagnés par un AAP.
  • L’autre pour les candidats autonomes dans leur démarche.

Ce dossier doit inclure notamment : la certification visée, les expériences du candidat, les formations ou PMSMP envisagées, et l’avis de l’AAP le cas échéant.

Une notice explicative complète ces modèles pour faciliter le remplissage.

Quelques chiffres sur France VAE

Lancé en juillet 2023 avec environ 210 certifications, le portail France VAE s’était recentré en 2024 sur les métiers du soin, avec 24 certifications. Il s’enrichit à nouveau aujourd’hui avec l’intégration de nouveaux titres et diplômes.

  • Plus de 510 certifications à ce jour accessibles sur la plateforme.

France VAE affiche par ailleurs à mi-juillet 2025 :

  • Plus de 1090 architectes accompagnateurs accueillant en distanciel et plus de 2080 accueillant en présentiel.
  • 746 candidatures hebdomadaires en moyenne, avec un taux de recevabilité de près de 97,74 %.
  • Un taux de réussite total ou partiel proche de 89,94 %.
  • Un délai moyen de parcours de 11 mois, dont 7 mois consacrés à la rédaction du dossier.

source : newsletters Via Compétence du 11 09 25

Pourquoi le CPF peine-t-il à s’imposer dans les entreprises ?

Le compte personnel de formation co-construit reste aujourd’hui une pratique marginale dans les politiques de gestion des ressources humaines. Seules 2,3 % des entreprises de plus de 10 salariés y ont recours. Une récente étude du Céreq analyse les blocages et proposent des pistes d’action.

Par  – Le 11 septembre 2025. Le quotidien de la formation

L’acte 2 du CPF se fait attendre. Les entreprises n’exploitent toujours pas la possibilité de cofinancer le CPF de leurs salariés. Pourtant, ce dispositif peut répondre aux enjeux du développement des compétences dans un contexte budgétaire tendu. Une étude du Céreq, publiée début septembre, fait le point sur les pratiques et identifie les obstacles à son déploiement. Les évolutions récentes du cadre réglementaire et les nouvelles fonctionnalités développées par la CDC devraient créer une dynamique favorable. Mais l’étude souligne un besoin d’information et d’accompagnement, en particulier auprès des plus petites entreprises.

Des entreprises dotatrices déjà très engagées dans la formation

Les entreprises qui cofinancent aujourd’hui le CPF de leurs salariés ont un profil bien précis. Selon le Céreq, il s’agit majoritairement de grandes structures issues de secteurs où la formation continue est ancrée dans les pratiques : énergie, finance, assurance ou encore industrie manufacturière. Les chiffres le confirment : 7 % des entreprises dotatrices affichent un taux d’accès à la formation de leurs salariés supérieur à 63 %. Ce pourcentage grimpe même à 15 % lorsque leur politique de formation est structurée et diversifiée. Autre caractéristique commune, l’implication des représentants du personnel joue un rôle déterminant. Un dialogue social solide favorise la co-construction du CPF et s’en trouve encore renforcé.

D’un usage pragmatique à un levier stratégique

Quand elles se saisissent du CPF co-construit, les entreprises adoptent des approches disparates. Le Céreq identifie plusieurs types d’usages. Un premier groupe, majoritairement composé de PME des secteurs médico-social et éducatif, le propose à ses salariés pour combler un plan de développement des compétences aux moyens limités.  Un deuxième groupe d’entreprises répond, au cas par cas, à des demandes individuelles pour développer des compétences utiles à l’entreprise ou fidéliser des profils qualifiés. Les deux autres groupes, constitués de plus grandes entreprises, ont mis en place des politiques plus structurées. Les plus avancées en font un levier stratégique de la gestion de leurs ressources humaines. Elles inscrivent alors le CPF co-construit dans l’agenda de leur dialogue social et l’intègre dans l’élaboration de leur plan de formation.

Un déficit d’information

Le principal frein à l’appropriation par l’employeur de cet outil à la main du salarié reste l’information. 71% des entreprises non-donatrices déclarent ne pas connaître le CPF co-construit ou pas suffisamment pour le déployer. C’est particulièrement vrai pour les plus petites structures. Le Céreq préconise donc de renforcer les actions de sensibilisation et de communication. En première ligne, les opérateurs de compétences ont un rôle important à jouer. Dans la majorité des cas (64%), l’information sur les dotations volontaires provient en effet de l’Opco. Beaucoup de PME apprennent l’existence de ce dispositif par un organisme de formation ou leur expert-comptable. Mais les réseaux d’entreprises pourraient également faciliter la diffusion de bonnes pratiques et communiquer sur le cadre réglementaire et opérationnel. Le Medef vient, par exemple, de publier un guide pratique. Le Céreq dresse une liste des actions concrètes à mener pour ancrer le CPF dans les stratégies des entreprises.

MyKonexio, levier de transformation des pratiques d’accompagnement numérique

Konexio, une association qui existe depuis près de neuf ans et qui forme au numérique des personnes éloignées de l’emploi, relève le défi de la fracture numérique avec sa plateforme MyKonexio. Éclairage de Jean-Christophe Vidal, directeur général.

Par  – Le 05 septembre 2025. Le quotidien de la formation

Première question posée à Jean-Christophe Vidal, directeur général de l’association : que sont ces aidants numériques ? Le vocable désigne un éventail varié de professionnels. Formateurs, conseillers ou médiateurs, on les croise notamment dans le secteur public ou associatif, mais aussi en entreprise où ils sont chargés d’accompagner les collaborateurs peu familiers du numérique. Il y aurait en France quelques 7 000 aidants numériques, mais tous n’ont pas nécessairement pour mission de créer de l’autonomie chez les bénéficiaires, beaucoup se dédiant à l’aide aux démarches. Si Konexio, qui dispose de ses propres aidants, a fait le choix de se concentrer sur la formation à l’autonomie numérique, l’association est aussi souvent interpellée à l’externe, par une problématique de terrain qui voit se développer une certaine « frustration » des conseillers qui voient revenir à intervalles réguliers les mêmes personnes avec les mêmes problèmes. My Konexio dans tout ça ?

De Konexio à MyKonexio

Avec 13 à 16 millions de personnes qui se déclarent en difficulté avec le numérique en France, les besoins sont énormes et dépassent de loin la capacité d’accueil de l’ensemble de ces aidants et conseillers. C’est là qu’intervient la plateforme MyKonexio, qui se présente comme un outil de suivi et d’accompagnement personnalisé. « La plateforme permet de suivre les personnes, de concevoir des parcours et même de proposer des ressources pour accompagner l’aidant numérique », explique Jean-Christophe Vidal. Il le précise : « l’outil ne résout pas tous les problèmes mais aide à inscrire les bénéficiaires dans des parcours structurés » qui font souvent défaut. Concrètement, il devient possible de conserver une trace des personnes, de leurs besoins et de leur progression, facilitant ainsi un suivi proactif. « Par exemple, un conseiller peut noter qu’il a aidé une personne à effectuer une démarche sur le site de la CAF, puis la rappeler quelques jours plus tard pour vérifier si elle a pu finaliser sa démarche de manière autonome. »

Copilote IA

Nourrie à l’intelligence artificielle, MyKonexio peut aussi gérer des cas plus complexes. Pour illustrer, le directeur général prend l’exemple d’un demandeur d’emploi que l’on aidera à construire son CV à partir du récit oral de son expérience, grâce à l’IA embarquée dans l’outil. Plus largement, l’IA permet de proposer des ressources adaptées et d’orienter les aidants dans la construction de parcours personnalisés.

Bâtir l’écosystème

Alors que la coordination des professionnels de l’accompagnement fait souvent défaut, l’ambition de MyKonexio dépasse le simple outil de suivi individuel. La plateforme vise à créer un écosystème collaboratif avec l’objectif de mutualiser les moyens et de fluidifier les échanges entre acteurs. « Si une personne est suivie par un aidant numérique puis orientée vers un conseiller en insertion professionnelle, les deux professionnels peuvent coordonner leur action via la plateforme, assurant ainsi une continuité dans le parcours du bénéficiaire. »

Partenariats

À terme, MyKonexion ambitionne de créer un réseau de 10 000 formateurs sur le territoire national, incluant conseillers emploi, travailleurs sociaux et bénévoles. À noter que cette vision qui englobe les acteurs du service public (France Travail, Missions locales, …) suppose de nouer des partenariats. Après une version 0 à usage interne, la V1 de MyKonexio est en cours de test avec des partenaires associatifs avant un déploiement plus large. L’objectif est d’atteindre une version suffisamment robuste pour les acteurs publics d’ici à la fin du premier semestre 2026. Au-delà du déploiement national, Konexio entend par la suite profiter de sa présence en Afrique de l’Est[ 1 ] pour étendre sa solution à l’ensemble de son écosystème.

En réflexion, le modèle économique reste à définir. Selon le directeur général, la stratégie envisagée distingue les utilisateurs selon leur nature : licence à prix de marché pour les entreprises, prix coûtant pour les acteurs associatifs ou solidaires.

KONEXIO
Organisme de formation associatif labellisé Qualiopi et Grande École du Numérique, Konexio propose des formations gratuites dans le champ du numérique. L’offre est financée par les Opco dans le cadre de l’alternance et par des subventions publiques et privées (mécénat), la taxe d’apprentissage et une activité de formation de salariés en entreprise. Les demandeurs d’emploi sont le public cible principal. En 2022, Konexio est monté sur la première marche du classement TOP 50 de Carenews dans la catégorie Formation professionnelle et accès à l’emploi. L’association est également lauréate 2024 et 2025 de l’indice social et écologique Impact 40/120.

Validation des acquis de l’expérience (VAE) : au 1er septembre 2025, tous les diplômes de l’enseignement agricole seront accessibles sur la plateforme nationale

Depuis le 18 juin, trente diplômes de l’enseignement agricole sont accessibles sur la plateforme nationale de validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce service permet au grand public d’identifier les diplômes qu’il est possible d’obtenir grâce à la reconnaissance de l’expérience professionnelle. D’ici au 1er septembre 2025, tous les diplômes relevant du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire y seront disponibles.

Carif Oref Pays de la Loire  – AEF Info – 30/07/25

La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à toute personne de faire reconnaître les compétences acquises au fil de son parcours professionnel, en vue d’obtenir un diplôme ou un titre reconnu.

Les 30 premiers diplômes et certificats de spécialisation de l’enseignement agricole disponibles depuis le 18 juin 2025 sur la plateforme nationale VAE sont issus des domaines de la production agricole, de l’agroalimentaire et du paysage. Cette première étape ouvre la voie à une montée en puissance : d’ici le 1er septembre 2025, l’ensemble des diplômes relevant du ministère y sera accessible.

La VAE constitue un levier concret pour accompagner les reconversions professionnelles, sécuriser les trajectoires et favoriser l’installation en agriculture. Elle permet, par exemple, d’obtenir un brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole, ouvrant droit à des aides à l’installation. Elle s’adresse aussi à des salariés agricoles souhaitant faire évoluer leur carrière et prendre davantage de responsabilités.

Découvrez les diplômes de l’enseignement agricole disponibles : https://vae.gouv.fr/

Atout Senior : un nouvel élan pour l’emploi des 50 ans et plus en Auvergne-Rhône-Alpes

Alors que de nombreux secteurs font face à une pénurie de talents, une partie précieuse du vivier de compétences reste encore trop souvent à l’écart du marché du travail : les seniors. Pour répondre à ce paradoxe, France Travail et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ont lancé ensemble, en Auvergne-Rhône-Alpes, le dispositif Atout Senior, lors du Salon du Travail et de la mobilité professionnelle, le 25 juin dernier.

Un programme structurant et ambitieux destiné à favoriser la reconversion professionnelle des plus de 50 ans et à accompagner les entreprises vers un recrutement plus inclusif.

Un enjeu démographique et économique majeur

« En 2040, un actif sur trois aura plus de 60 ans », rappelle Serge Boscher, directeur général de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes. L’emploi des seniors n’est donc plus une option, mais une nécessité économique. Pourtant, les freins persistent. « Nous avons d’un côté des personnes expérimentées et de l’autre, des entreprises qui hésitent encore à les recruter », déplore Michel Swieton, directeur régional de France Travail Auvergne-Rhône-Alpes.

Les stéréotypes ont la vie dure : difficultés à s’adapter, manque de flexibilité, faible appétence pour les nouvelles technologies. Des idées reçues que les entreprises elles-mêmes commencent pourtant à démentir.

Atout Senior : un parcours sur mesure pour rebondir

C’est dans ce contexte qu’Atout Senior voit le jour. Le programme, lancé dès la rentrée 2025 dans le Nord-Isère et progressivement étendu à toute la région, s’adressera aux demandeurs d’emploi de 50 ans et plus disposant d’un CPF et aux entreprises ayant un projet de recrutement. 

Concrètement, il s’agit d’un parcours en alternance de 8 mois – deux sessions de 4 mois – comprenant :

  • un sourcing coordonné de candidats par France Travail,
  • un sourcing des entreprises par la CCI,
  • une formation hybride combinant sessions en organisme et immersion en entreprise,
  • un triptyque de financement : CPF, entreprise, France Travail.

Le cœur pédagogique du dispositif ? L’entreprise d’entraînement pédagogique, un environnement fictif qui recrée les conditions réelles de travail dans les métiers tertiaires en tension (assistanat RH, administratif, etc.), et permet un apprentissage inversé : j’apprends en faisant.

Former, immerger, recruter autrement

Le dispositif s’appuie sur les leviers qui ont déjà fait leurs preuves. « Nous avons accompagné 55 000 personnes en 2024 dont un nombre croissant de seniors. Ce que nous savons, c’est que la formation – notamment lorsqu’elle est couplée à l’immersion – est un vecteur puissant de retour à l’emploi », insiste Serge Boscher.

Le programme mobilise également des outils tels que la POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle ou Collective) ou encore la Méthode de Recrutement par Simulation (MRS), pour créer des ponts directs entre candidats et entreprises. Des dispositifs qui permettent à chacun d’oser, d’essayer, et souvent, de se révéler.

Des parcours inspirants, des preuves par l’exemple

À l’image de Ramon, 57 ans, ancien couvreur, aujourd’hui en contrat de professionnalisation pour devenir gardien d’immeuble à la SACVL, à Lyon. Grâce à la POEI et à la MRS, il a pu tester le métier, se former, et se projeter dans un nouveau rôle où il valorise pleinement ses compétences relationnelles.

Ou encore d’Isabelle, ancienne fonctionnaire contrainte à une reconversion après un accident. Accompagnée par France Travail et soutenue par un programme de valorisation des soft skills, elle a pu retrouver confiance en elle et occupe aujourd’hui un poste en lien avec ses aspirations.

Ces trajectoires ne sont pas des exceptions. Elles sont les témoins d’un basculement. Celui d’un marché du travail qui comprend que la performance se construit aussi dans la complémentarité entre générations.

Changer le regard, agir ensemble

Le succès d’Atout Senior repose sur une conviction partagée : l’expérience n’a pas d’âge, elle a de la valeur. Pour Michel Swieton, « Aujourd’hui tout va très vite et c’est important qu’il y ait des personnes qui puissent transmettent : l’historique, la mémoire mais aussi la transmission de process. Les personnes expérimentées ont un rôle à jouer ».

 

Relever les défis du recrutement en s’appuyant sur les talents de toutes les générations : voilà l’ambition d’Atout Senior. Une dynamique que la région Auvergne-Rhône-Alpes est fière d’initier et de porter collectivement.

https://www.francetravail.org/regions/auvergne-rhone-alpes/actualites/25/atout-senior-un-nouvel-elan-pour-l-emploi-des-50-ans-et-plus-en-auvergne-rhone-alpes.html?type=article

Via compétences/France Travail –  27/07/2025

Le nouveau parcours VAE, éligible au CPF, a donné lieu à la réécriture des règles d’éligibilité, complétées par de bonnes pratiques à suivre dans la gestion des offres et des dossiers de formation

 

Le nouveau parcours VAE, éligible au CPF, a donné lieu à la réécriture des règles d’éligibilité, complétées par de bonnes pratiques à suivre dans la gestion des offres et des dossiers de formation