Quel droit d’utilisation du CPF pour les salariés de plus de 67 ans ?

« Le CPF cesse d’être alimenté et utilisable lorsque les salariés atteignent l’âge de 67 ans, indépendamment de leur maintien en activité ou non », s’est émue la sénatrice LR des Hauts-de-Seine Catherine Lavarde, dans une question à la ministre du travail Astrid Panosyan-Bouvet.

Par  – Le 12 juin 2025. Le quotidien de la formation

Lors de sa question à la ministre du travail et de l’emploi Astrid Panosyan-Bouvet, la sénatrice a estimé que « pour ces salariés, les droits acquis dans le cadre du CPF ne peuvent plus être mobilisés, ce qui induit une inégalité de traitement par rapport aux autres salariés. Cette disposition n’est en outre pas de nature à favoriser le maintien en activité des salariés au-delà de 67 ans, pourtant nécessaire à l’équilibre de notre modèle de retraite. »

Alertant sur cette situation préoccupante à ses yeux, elle a demandé à la ministre si des dispositions étaient « envisagées pour garantir aux salariés le droit à l’utilisation du CPF quel que soit leur âge. »

Compte personnel d’activité

Réponse du ministère du travail : « La loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels a créé le Compte personnel d’activité (CPA). » Ce dernier comprend trois comptes, le compte personnel de formation (CPF), le compte personnel de prévention de la pénibilité et le Compte d’engagement citoyen (CEC).

Conformément à l’article L. 5151-2, le CPA cesse d’être alimenté lorsque les personnes ont liquidé leurs droits à la retraite à taux plein ou ont atteint l’âge légal de départ à la retraite sans décote, soit 67 ans, à l’exception du CEC qui permet, sous conditions, d’acquérir des droits à formation et reste accessible et mobilisable y compris si le titulaire est un retraité avec ou sans décote.

Conditions d’ouverture pour les retraités de moins de 67 ans

« Ainsi, les dispositifs en faveur du développement de la formation professionnelle restent ouverts pour des retraités de moins de 67 ans en cumul emploi-retraite lorsqu’ils ont liquidé leurs droits avec décote ou alors à tous les retraités engagés dans des activités de bénévolat. Ainsi, et conformément aux dispositions du code du travail, les formations financées par les droits inscrits sur le CPF, issus des contributions des employeurs et travailleurs indépendants, doivent être liées à un projet de formation professionnelle. Les personnes qui ont liquidé leurs droits à la retraite à taux plein ou qui ont atteint l’âge de départ à la retraite à taux plein automatique fixé à 67 ans ne peuvent plus mobiliser leurs droits au CPF, dans la mesure où elles n’ont plus à maintenir leur employabilité ou à développer de nouvelles compétences pour s’adapter au marché du travail », précise le ministère dans sa réponse à la parlementaire.

Seniors : « Proposer aux entreprises la souplesse de l’approche dont elles ont besoin » (Patrice Guézou, Tong Chhor)

Le cabinet Sémaphores (Groupe Alpha) et l’association Seniors Force Plus (SF+) s’associent pour renforcer la place des seniors en entreprise. « Replacer les plus de 50 ans au cœur des dynamiques professionnelles » est leur ambition commune. Patrice Guézou, directeur du développement du capital humain de Sémaphores (et ancien directeur de Centre Inffo) et Tong Chhor, président de SF+ nous présentent ce partenariat.

Par  – Le 12 juin 2025. Le quotidien de la formation

Le Quotidien de la Formation : En quoi consiste cette collaboration ?

Patrice Guézou : Seniors Force Plus (SF+) et Sémaphores, branche conseil du Groupe Alpha, s’associent en raison de leur complémentarité : d’un côté une association à but non lucratif (loi 1901), fédérant citoyens, associations, entreprises, dont la mission est de favoriser l’emploi des seniors en entreprise. De l’autre, une société d’expertise et de conseil, œuvrant aux côtés des entreprises, des collectivités, des pouvoirs publics pour créer des environnements de travail compétitifs, résilients et inclusifs. Des logiques distinctes, mais solidaires pour mener le combat du maintien dans l’emploi, de l’évolution professionnelle et de l’accès à la formation des seniors.

Tong Chhor : Chez SF+, nous sommes convaincus que les enjeux liés aux seniors se jouent autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Il ne s’agit pas d’un combat mené au nom d’une tranche d’âge, selon une approche catégorielle ou cloisonnée. C’est un engagement global, au service d’une vision renouvelée de l’entreprise, qui valorise les parcours, les aspirations et les richesses individuelles. Nous plaidons pour une gestion qui dépasse les logiques uniformes, au profit d’approches sur-mesure, attentives à la diversité des trajectoires professionnelles. C’est dans cet esprit et avec ces finalités communes que notre partenariat avec Sémaphores prend tout son sens.

QDF. : L’intégration de l’outil « Senior Score » de SF+ vise-t-elle à préparer la future négociation dans les entreprises dédiée à l’emploi des seniors prévue par le projet de loi sur l’emploi des seniors ?

C. et P. G.: Les entreprises sont susceptibles d’aborder la question des seniors de multiples manières. Nous entendons leur proposer la souplesse de l’approche dont elles ont besoin. Auditer leur politique senior pour stabiliser une feuille de route stratégique, établir un diagnostic partagé avec les partenaires sociaux en amont de futures négociations sociales, contribuer à l’amélioration de leur politique RSE (responsabilité sociale des entreprises) et aux résultats de leur reporting CSRD [informations en matière de durabilité], organiser les trajectoires professionnelles de leurs collaborateurs pour lutter contre l’absentéisme ou pour anticiper les modalités de fins de carrière. Le Senior Score est une démarche et un outil simples, accessible en ligne, point de départ opportun pour construire une nouvelle politique des ressources humaines, plus inclusive à l’endroit des seniors.

QDF. : Quels sont les principaux leviers à activer pour « replacer les plus de 50 ans au cœur des dynamiques professionnelles » ?

C. et P. G. : Notre partenariat s’inscrit résolument dans la continuité de l’initiative et de la campagne initiées par le ministère du Travail, « Emploi des 50 ans et plus, comptons sur l’expérience ». Tous les acteurs, à commencer par les personnes concernées elles-mêmes, entendent, identifient voire éprouvent, le poids des préjugés relatifs à l’âge : les seniors sont trop chers, usés, déconnectés, inadaptés. Les politiques RH resteront sans effet tant que l’on n’aura pas tordu le cou à ces préjugés.

Les politiques RH doivent cependant évoluer pour que l’employabilité de tous soit maintenue tout au long de la vie professionnelle. En cela, la question de l’adaptation des dispositifs d’accompagnement des reconversions est absolument centrale. C’est tout l’enjeu de la négociation sociale en cours sur les reconversions, qui doit impérativement aboutir pour que les politiques senior des entreprises disposent d’un outil solide d’appui au développement des compétences au sein ou en dehors de l’entreprise.

Reconversion professionnelle : entrée dans les mœurs mais beaucoup d’obstacles en pratique

Une étude de la Fondation The Adecco Group, réalisée par l’Ifop en partenariat avec l’ANDRH (association nationale des directeurs de ressources humaines), analyse le regard porté par les actifs et RH au sujet de la reconversion professionnelle.

Par  – Le 11 juin 2025. Le quotidien de la formation

Aux yeux de 84 % des actifs français, la reconversion professionnelle s’impose « comme une étape normale dans un parcours », éclaire l’étude de la Fondation The Adecco Group, « dans un monde du travail en perpétuelle mutation. » Parmi les principales raisons du passage à l’acte, le développement des nouvelles technologies (45%) et la conjoncture économique (42%).

Analysée plus finement, la reconversion est davantage perçue comme subie chez les hommes (49%) contre 35 % des femmes. Chez les ouvriers, ils sont 24 % à la ressentir comme un échec (contre 16 % en moyenne). Les jeunes sont plus en phase avec l’idée de se reconvertir, « 39% des 18-24 ans préparent une reconversion et 35% des 25-34 ans en ont récemment réalisé une. Ils se sentent également mieux armés face aux mutations. »

Barrière de l’âge et peur d’une perte de salaire

Se réinventer n’est pas un long fleuve tranquille. Sans surprise, l’âge est un obstacle majeur, en particulier chez les 50 ans et plus, 53 % s’estiment « trop âgés » quand bien même « 83% des répondants estiment que la reconversion est possible à tout âge. » Dans cette tranche d’âge s’ajoutent une méconnaissance des outils disponibles : 79 % d’entre eux identifient le bilan de compétences mais seuls 27 % connaissent le CEP (conseil en évolution professionnelle), 25 % le PTP (projet de transition professionnelle) et uniquement 19 % « sont familiers » de l’AFEST (action de formation en situation de travail).

La perte de rémunération (27%), ne pas retrouver d’emploi à la reconversion (20%) et la complexité perçue des démarches (20%) constituent chez les actifs, au sens large, autant de réticences à une possible reconversion.

Concernant l’accompagnement, l’interlocuteur privilégié n’est pas l’entreprise, « en troisième position » mais « les organismes de formation (56%) ou les organismes d’emploi publics (45%). » Les raisons : 40 % des actifs perçoivent la reconversion comme un parcours solitaire. A l’échelle de l’employeur, « 65 % des directeurs des ressources humaines traitent au cas par cas [les] reconversions » et « témoignent du manque de formalisation de cet enjeu. »

80 % des DRH concernés

 Côté RH, « huit sur dix ont déjà accompagné un collaborateur dans une reconversion interne (81%) ou dans un départ volontaire pour reconversion (80%). » Le sujet serait bien intégré dans la politique de formation de l’entreprise (94%), dans les grandes orientations stratégiques (76%) et dans le dialogue social (71%). Les grandes entreprises se révèlent les plus actives sur le sujet « avec 78% des DRH ayant formalisé la reconversion et 61% un dispositif d’accompagnement, souvent lié à l’obligation de mettre en place une GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels). »

Mais, là aussi, des freins perdurent. Seuls 6 % des DRH ne rencontrent aucune difficulté à accompagner les reconversions : la réticence des collaborateurs (39%), l’impact sur la gestion des effectifs (32%), la difficulté à mobiliser les managers (29%) ou à trouver des passerelles entre les métiers (34%) constituent autant de barrières à franchir.

Le ministère du Travail lance une campagne de communication pour l’emploi des 50+

Cinq semaines pour « changer les regards », c’est l’objectif de la campagne nationale de communication en faveur de l’emploi des 50 ans et plus lancée le 31 mai par le ministère du Travail.

Par  – Le 04 juin 2025. Le quotidien de la Formation

La ministre du Travail et de l’emploi Astrid Panosyan-Bouvet l’avait dit lors de son audition devant la commission des affaires sociales du Sénat (notre article), l’initiative « Emploi des 50+ » vise à « changer la loi, les pratiques et les regards. »

C’est ce dernier objectif qui a démarré le 31 mai avec le lancement d’une campagne nationale de communication. Jusqu’au 6 juillet, spots radiophoniques et campagne d’affichage vont tenter d’améliorer un taux d’emploi des seniors qui peine encore et toujours à soutenir les comparaisons internationales. C’est Astrid Panosyan-Bouvet qui le rappelle, si le taux d’emploi des 55-64 ans est en légère hausse pour s’établir à 61,5 % selon les derniers chiffres de l’Insee, il est toujours 15 points en deçà de celui de l’Allemagne. Pire encore pour le taux d’emploi des 60-64 ans, qui plafonne à 37 % contre 61 % en Allemagne et 70 % dans les pays scandinaves. Et c’est donc pour combattre ce « gâchis humain et économique » que démarre la « campagne de valorisation de l’emploi des travailleurs expérimentés. » Il s’agit tout à la fois de « changer la perception » par la déconstruction des stéréotypes, d’ « accompagner le maintien en emploi » par une mise en visibilité des dispositifs ad hoc et d’ « inciter les entreprises à recruter » par la « valorisation des avantages de l’expérience. »

Deux cibles

La campagne vise aussi bien recruteurs/employeurs et travailleurs expérimentés de 50 à 64 ans (publics prioritaires) que les salariés/collègues au sein des entreprises et le grand public (publics secondaires.). Pour diffuser les messages, pas de spots TV au programme – « trop cher » -, mais un puissant plan radio, webradio et streaming, plus une campagne d’affichage digital dans les lieux publics et professionnels et une communication spécifique sur les réseaux sociaux.

Site ressource

En complément, un site dédié, https://travail-emploi.gouv.fr/emploi50plus, propose aux employeurs et salariés de 50 ans et plus ressources et outils pour l’emploi. Les premiers peuvent notamment y télécharger un guide des bonnes pratiques et les seconds des outils pour la recherche d’emploi, la reconversion professionnelle, la formation professionnelle et le maintien en poste.

Une vidéo du site Emploi50plus : Dominique Demongivert, 57 ans, appareilleur chez Vermorel, forme aujourd’hui Clément, jeune apprenti tailleur de pierre

CHANGER LA LOI & LES PRATIQUES
Changer la loi et changer les pratiques, sont les deux autres piliers de l’initiative « Emploi des 50+. » » L’examen de la loi de transposition de l’ANI de novembre 2024 démarre jeudi 5 juin au Sénat. Le changement des pratiques engage l’État et ses partenaires[ 1 ] dans un calendrier événementiel décliné partout en France en ce mois de juin. Le ministère du Travail annonce « 12 évènements en région, organisés autour de tables rondes et d’échanges de bonnes pratiques [qui] réuniront 2000 entreprises à travers la France. Les Hauts de France seront les premiers à organiser cet évènement le 5 juin à Lille. Ce sera ensuite le tour de bordeaux le 10 juin, de Toulouse Marseille et Strasbourg le 11 juin, de Metz et Châlons-en-Champagne le 23 juin, de Rouen, Nantes, Paris le 16 juin, de Rennes, Dijon et Lyon le 17 juin et d’Orleans le 24 juin. »

Publication de la liste des métiers en tension actualisée

L’arrêté fixant la liste des métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement, dite « liste des métiers en tension », a été publié jeudi 22 mai.

Par  – Le 23 mai 2025. Le quotidien de la formation

Cette publication fait suite à une première liste des métiers en tension a été établie en 2021 et actualisée en mars 2024.

Elle poursuit deux objectifs, détaille le ministère du travail dans un communiqué de presse diffusé jeudi 22 mai :

Pour les métiers de cette liste, sur l’ensemble de la métropole, les entreprises pourront recruter des travailleurs étrangers hors UE [Union européenne] sur des métiers en tension sans avoir l’obligation de déposer préalablement une offre d’emploi, ce qui permettra d’accélérer significativement la procédure de recrutement.

La loi « immigration » du 26 janvier 2024 a créé un nouvel usage de cette liste : elle devient également un outil d’application du nouveau motif d’admission exceptionnelle au séjour (AES) permettant la délivrance préfectorale d’un titre de séjour temporaire pour les personnes en situation irrégulière. Les salariés concernés pourront désormais demander une régularisation à titre personnel sans l’accord de leur employeur. Cette admission est soumise à des conditions de durée de résidence et d’activité et à l’exercice d’un métier en tension Le préfet dispose d’un pouvoir discrétionnaire sur la délivrance du titre, Ce dernier ne constitue pas un droit opposable à toute personne remplissant les conditions.

Nouveau cadre légal

« Cette liste vise donc à soutenir la mise en œuvre du nouveau cadre légal, en conciliant contrôle de l’immigration et amélioration de l’intégration », souligne l’exécutif.

Comme en 2021 et 2024, la liste est établie par région.

Pour la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, Catherine Vautrin, « cette nouvelle liste des métiers en tension permet de répondre aux difficultés de recrutement persistantes, tout en favorisant l‘intégration des personnes déjà présentes sur notre territoire. Elle a été construite à partir des réalités locales du marché du travail, en lien avec les partenaires sociaux, afin de s‘adapter au plus juste aux secteurs en manque de main-d‘œuvre. »

Former les personnes en situation de handicap : L’ARS, la Région et la FAGERH signent une convention pour renforcer leur coopération

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes (ARS), la Région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que la FAGERH, fédération des établissements et services de Réadaptation Professionnelle (ESRP), ont signé à Lyon le 20 février 2025 une convention-cadre pour faciliter la formation professionnelle des personnes en situation de handicap en Auvergne-Rhône-Alpes.

Source :Via compétences du 22/05/2025 – L’actualité du Handicap – Mai 2025

Auvergne-Rhône-Alpes est la première région à bénéficier d’une coopération renforcée entre l’ARS, la Région et la FAGERH. Cette convention vise à renforcer la formation des personnes en situation de handicap :

  • Améliorer l’accessibilité des formations aux personnes en situation de handicap par le biais de la Formation Accompagnée : Déjà 50 personnes ont pu bénéficier de ce nouveau dispositif, initié en mars 2024, qui leur permet d’accéder à une formation dans le droit commun.

  • Rendre plus visible l’offre de service des ESRP auprès des acteurs de la formation en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment auprès des 544 organismes de formation engagés dans la démarche H+ formation.

  • Renforcer l’interconnaissance et les liens entre l’ARS, la Région et la FAGERH, de l’échelle locale à l’échelle régionale en passant par les départements.

  • Contribuer à la qualification des jeunes : les ESRP ont développé leurs liens avec les acteurs de l’enseignement et de l’accompagnement des jeunes en milieu scolaire, notamment en les sensibilisant à leur offre de service. Des conventions avec certaines académies sont en cours de signature, des rencontres avec des référents ULIS ont été organisées dans plusieurs départements.

Jacques BLANCHET, Vice-président de la Région délégué à la formation et à l’apprentissage, se félicite de cette signature, qui « offre aux personnes en situation de handicap un choix de formation plus large. La Région est plus que jamais aux côtés de ces publics pour les mener vers l’emploi. »

Cécile COURREGES, directrice générale de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, salue l’engagement des cosignataires « dans cette dynamique résolument inclusive qui contribue à décloisonner les offres spécialisées et de droit commun. »

Thierry CHOSSON, délégué régional FAGERH Auvergne-Rhône-Alpes se réjouit de « cette nouvelle et belle synergie pour notre Région, au bénéfice des personnes en situation de handicap, de la sécurisation de leurs parcours de formation et de la réponse à leurs besoins médico-sociaux. »

Chiffres-clés sur la formation et le handicap en Auvergne-Rhône-Alpes 

– 55 300 enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire et en ULIS en 2022, soit 4% des élèves.

– 7 645 étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur en 2022

– 13 500 places réparties dans 356 établissements spécialisés en 2023

– 2 000 contrats d’apprentissage pour les personnes en situation de handicap en 2023

Source : synthèse annuelle 2024 de l’observatoire des personnes en situation de handicap en Auvergne-Rhône-Alpes

L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes

Dans le cadre du Projet régional de santé, décliné dans le Schéma régional de santé 2023-2028, l’ARS soutient la transformation de l’offre médico-sociale, à travers le financement des établissements et services médico-sociaux, l’accompagnement de l’évolution des modes d’intervention et des pratiques professionnelles, sa politique d’évaluation, de contrôle et de contractualisation.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes

Compétente en matière de formation professionnellela Région Auvergne-Rhône-Alpes agit pour que les personnes en situation de handicap puissent se former et trouver un emploi. Avec H+ formation, elle soutient déjà 544 organismes de formation dans l’accueil et l’accompagnement qualitatif en formation de ces publics. Par ailleurs, elle finance la rémunération des usagers de la réadaptation, au titre de leur statut de stagiaire de la formation professionnelle.

La FAGERH Auvergne-Rhône-Alpes

La FAGERH Auvergne-Rhône-Alpes fédère 13 établissements et Services de Pré orientation et de Réadaptation Professionnelle. Ces établissements médico-sociaux, autorisés et financés par de l’ARS, accompagnent chaque année en Auvergne-Rhône-Alpes quelques 3 500 personnes en situation de handicap dans leur projet de formation ou de reconversion. Les ESRP proposent des prestations d’évaluation, de conseil, des formations professionnelles (préparatoires et/ou certifiantes) et des accompagnements pluridimensionnels (médico-psychosociaux, pédagogiques, insertion, ergonomiques, …).

Aller plus loin

Contact

ARS Auvergne-Rhône-Alpes

04 27 86 55 55

ars-ara-presse@ars.sante.fr

Région Auvergne-Rhône-Alpes

04 26 73 48 20

presse@auvergnerhonealpes.fr

FAGERH

06 68 04 06 03

thierry.chosson@fagerh.fr

Seniors : Astrid Panosyan veut « changer la législation, les regards et les pratiques »

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’emploi, a réaffirmé mercredi 21 mai devant la commission des affaires sociales du Sénat l’urgence à stopper le « gâchis » du sous-emploi des travailleurs expérimentés.

Par  – Le 22 mai 2025. Le Quotidien de la Formation

Dans un exercice classique, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du travail et de l’emploi, a profité de son audition sur le travail des seniors devant la commission des affaires sociales du Sénat pour balayer les dispositions du projet de loi portant transposition des accords nationaux interprofessionnels en faveur de l’emploi des salariés expérimentés et relatif à l’évolution du dialogue social.

Se félicitant que le projet de loi s’appuie sur des échanges larges avec toutes les parties prenantes, y compris avec les organisations non signataires qui ont contribué au texte final lors des négociations, elle souligne que le sujet ne se limite pas à changer la législation, mais cherche également à transformer les regards et les pratiques contre le « gâchis » du sous-emploi des plus de 50 ans : seniors ou, selon l’expression privilégiée de la ministre, travailleurs expérimentés, la cible a de fait trois fois moins de chances d’être convoquée à un entretien ou recrutée et, en entreprise, deux fois moins de chances d’accéder à une formation que les plus jeunes. Et d’insister : « l’âge est la première des discriminations sur le marché du travail. »

Une approche systémique

Couvrant un large spectre, le projet de loi balaie un ensemble de domaines allant du recrutement et du maintien dans l’emploi à la question de la transmission des compétences et de la santé au travail. Convaincue à partir de l’exemple des pays d’Europe du Nord que la question de l’emploi des seniors s’anticipe, Astrid Panoysan-Bouvet se réjouit d’abord que le dispositif « mi-carrière » combine désormais visite médicale et entretien professionnel. Il sera ainsi possible de « mieux répondre aux enjeux de santé au travail, mais aussi d’aborder l’ensemble des questions de compétences et de qualification. »

Elle souligne aussi la réponse apportée à la question du recrutement des salariés de 60 ans et +, ou 57 ans si un accord de branche le prévoit, avec l’expérimentation pour 5 ans d’un nouveau CDI, le « contrat de valorisation de l’expérience. » Avantage selon la ministre : « sécuriser » l’embauche des seniors par une exonération de cotisations sur l’indemnité de départ à la retraite, en contrepartie de la « certitude » de voir le salarié partir lorsqu’il a atteint l’âge légal de départ à taux plein.

Article 10

Évoquant l’article 10 qui prévoit une habilitation du Gouvernement à légiférer par ordonnance pour faciliter le recours aux transitions professionnelles, Astrid Panosyan-Bouvet rappelle la lettre de mission adressée le 10 avril dernier aux partenaires sociaux pour leur demander de « relancer les négociations sur les dispositifs de transition et de reconversion » et s’engage à la « transposition la plus fidèle » en cas d’accord.

Transition et reconversion

La phase de questions-réponses a vu s’exprimer de nombreux sénateurs sur la mise en œuvre des mesures, notamment en ce qui concerne la formation. Ils ont notamment regretté que si la législation prévoit des mesures telles que le contrat de valorisation de l’expérience et des aménagements en fin de carrière, l’accès à la formation professionnelle ne faisait pas partie intégrante des thèmes de négociation obligatoire.

Constatant que « la formation aurait pu être intégrée plus expressément pour préserver le maintien dans l’emploi », ils ont demandé quel rôle les services de l’État et les partenaires mettraient en œuvre pour accompagner concrètement les salariés âgés. En réponse, la ministre a notamment insisté sur l’appui aux dispositifs de transition et de reconversion, qui exige selon elle un accès renouvelé à des formations courtes et professionnalisantes. Ainsi, par exemple, du dispositif Atout Senior piloté avec France Travail, qui prévoit des formations intensives de 4 mois – « 35 heures hebdomadaires + devoirs à la maison » – dans des secteurs en tension, jusqu’ici expérimenté en Île-de-France et qui devrait être généralisé en 2026.

Astrid Panoysan-Bouvet aura aussi insisté à maintes reprises sur l’importance accordée au dialogue social. « Nous nous engageons à travailler main dans la main avec les partenaires sociaux afin de rationaliser et simplifier les dispositifs existants, notamment Transco et Pro A », deux dispositifs conçus pour répondre aux besoins immédiats des entreprises en situation de restructuration ou de reconversion, et favoriser un transfert effectif des compétences.

Évaluation

Enfin, plusieurs sénateurs se sont interrogés sur la capacité du futur écosystème senior à être mesuré par des indicateurs concrets. S’engageant sur la mise en place d’un suivi rigoureux, la ministre a déclaré « compter utiliser le taux d’emploi, le taux d’activité et la réduction des départs en inaptitude comme indicateurs essentiels pour évaluer l’efficacité des mesures prises. »

L’emploi des seniors : une clé pour sauver la répartition ?

Rapport d’information n° 616 (2024-2025), déposé le 

Carif Oref Occitanie – le 21 05 25

Le résumé

Parmi les économies avancées, la France se distingue par un taux d’emploi des seniors particulièrement faible : seul 60,4 pourcent des 55 64 ans travaillent, contre 75,2 pourcent en Allemagne. La faiblesse de ce taux d’emploi limite la production de richesse dans le pays et, par conséquent, pénalise le solde du système de retraite par répartition français.

Mme Sylvie Vermeillet, rapporteure spéciale des crédits de la mission « Régimes sociaux et de retraite » et du compte d’affectation spéciale « Pensions » de la commission des finances du Sénat, constate que la hausse du taux d’emploi des seniors pourrait permettre une amélioration de plusieurs milliards d’euros du solde du système de retraites, mais aussi du solde des finances publiques.

Le rapport propose ainsi des pistes pour accompagner le retour et le maintien en emploi des seniors, notamment de ceux qui ne sont ni en emploi ni à la retraite mais sont en bonne santé. En misant sur la formation des seniors et sur l’aménagement des emplois à l’approche de la fin de carrière, par exemple en développant le temps partiel et le cumul emploi-retraite, une telle évolution pourrait s’opérer.

La rapporteure sociale montre cependant que le taux d’emploi des seniors n’est pas l’unique clé pour revenir à l’équilibre du système de retraite par répartition. Assurer sa pérennité passe d’abord par le renforcement de l’adhésion des Français à ce système par une simplification des circuits financiers et un maintien de l’équité intergénérationnelle, ensuite par un retour de l’abondement du Fonds de réserve des retraites qui doit revenir à sa mission d’amortisseur des chocs économiques et démographiques.

Consulter le rapport