Catégorie : veille 2025
Objectif « plein emploi »: pourquoi et comment?
Le rapport intitulé « Objectif « plein emploi » : pourquoi et comment ? » analyse les perspectives d’atteindre le plein emploi en France. Il met en évidence les écarts de nombre d’heures travaillées entre la France et ses voisins européens (Allemagne et Royaume-Uni) ainsi que les États-Unis. La France affiche un déficit de 100 heures travaillées par an par habitant par rapport à ses voisins européens et de 300 heures par rapport aux États-Unis.
Principaux constats :
- Taux d’emploi plus faible : La principale cause de cet écart est un taux d’emploi inférieur, particulièrement chez les jeunes et les seniors.
- Insertion des jeunes et maintien des seniors : L’entrée des jeunes sur le marché du travail est plus lente et les seniors sortent plus tôt du marché.
- Contribution des femmes : Si la participation des femmes a considérablement augmenté, cette tendance s’essouffle.
- Emploi des non-qualifiés : L’effondrement de l’emploi des personnes peu qualifiées reste préoccupant, entraînant des difficultés d’intégration sociale.
Recommandations de politiques publiques :
- Améliorer l’adéquation formation-emploi pour accélérer l’insertion professionnelle.
- Prolonger l’activité des seniors par des réformes adaptées aux diverses situations.
- Renforcer la participation des femmes en facilitant la conciliation entre travail et vie familiale.
- Soutenir l’emploi des jeunes non qualifiés par des dispositifs d’accompagnement et de formation.
En somme, la stratégie de plein emploi en France repose sur une meilleure inclusion des jeunes, des seniors, des femmes et des personnes peu qualifiées, accompagnée d’une adaptation des politiques publiques.
3 actifs sur 5 en France n’atteignent pas l’autonomie numérique en milieu professionnel
Dans le cadre de la feuille de route nationale France Numérique Ensemble, l’Observatoire Pix des compétences numériques dévoile les résultats de sa première étude sur la maîtrise du numérique des personnes en emploi en France, avec un premier constat : 3 personnes en emploi sur 5 ne disposent pas des compétences numériques nécessaires à leur autonomie professionnelle.
Des inégalités face à la transformation numérique des métiers
Pour sa première étude, l’Observatoire Pix des compétences numériques a mené une enquête afin de cartographier la maîtrise du numérique des actifs en emploi en France. Les résultats révèlent des disparités marquées : moins 40 % des personnes en emploi en France possèdent un niveau d’autonomie suffisant pour tirer pleinement parti des outils numériques dans le milieu professionnel.
Si le numérique s’est progressivement imposé comme un levier d’efficacité en milieu professionnel, son manque de maîtrise à titre individuel peut constituer un frein et contribuer à des inégalités au sein même des organisations. Cette enquête met en évidence des écarts significatifs selon le profil professionnel, l’âge et le niveau d’études. Cependant, même parmi les catégories considérées comme plus performantes, des fragilités pénalisantes subsistent dans la maîtrise de compétences essentielles à son quotidien professionnel. Aussi, 85 % des personnes en emploi expriment également une réelle volonté d’améliorer leurs compétences numériques, soulignant l’importance de proposer des dispositifs de formation adaptés.
Découvrir les résultats de l’étude “Les compétences numériques des personnes en emploi”
Autonomie numérique en milieu professionnel : définition
Une personne peut être considérée comme “autonome” lorsqu’elle maîtrise les outils numériques de base lui permettant d’exécuter des tâches professionnelles courantes, comme utiliser des outils collaboratifs ou un agenda en ligne ou encore effectuer des manipulations basiques de données dans un tableur par exemple. Elle doit aussi avoir des notions de cybersécurité et être capable de s’adapter à de nouveaux outils numériques.
Une maîtrise relative pour les cadres
Bien que les attentes professionnelles soient souvent élevées pour les cadres et qu’ils soient en première ligne de l’accompagnement de la transformation numérique des organisations, seule la moitié des cadres atteignent un niveau d’autonomie numérique professionnelle : 80 % des cadres ne savent pas analyser la fiabilité d’une source d’information et 1 cadre sur 3 ne sait pas reconnaître une tentative de phishing par exemple.
Les ouvriers rencontrent, quant à eux, des difficultés majeures. Seul 1 ouvrier sur 4 est considéré comme un utilisateur autonome : 39 % des ouvriers ne parviennent pas à télécharger un document en ligne, comme une fiche de paie par exemple.
Une meilleure maîtrise chez les jeunes, mais des progrès à faire en milieu professionnel
L’autonomie numérique varie également selon l’âge. Chez les 15-34 ans, 1 jeune en emploi sur 2 atteint le niveau d’autonomie numérique professionnelle. S’ils semblent mieux maîtriser le numérique que les autres catégories d’âge, on constate cependant des fragilités sur certaines compétences essentielles en milieu professionnel comme la bureautique par exemple, où 51 % des jeunes ne savent pas calculer une moyenne dans un tableur.
Chez les plus de 55 ans, 2 seniors en emploi sur 5 sont en grande difficulté. Ces difficultés numériques rencontrées dans leur quotidien professionnel (70 % des seniors ne maîtrisent pas les outils de visioconférence par exemple) accentuent le risque de décrochage professionnel au sein même de leur structure.
Une influence du niveau d’études, mais des fragilités même chez les plus diplômés
Le niveau de formation joue un rôle déterminant. Les personnes en emploi titulaires d’un bac ou d’un diplôme inférieur rencontrent plus de difficultés : moins d’1 sur 3 atteint l’autonomie numérique. 44 % ne parviennent pas à gérer correctement les destinataires d’un e-mail par exemple.
À l’inverse, 3 titulaires d’un master ou plus sur 5 atteignent l’autonomie numérique, un résultat supérieur à la moyenne nationale. Ces bons résultats ne doivent pas masquer les fragilités qui subsistent : 77 % ne savent pas évaluer la fiabilité d’un article partagé en ligne, une compétence pourtant indispensable pour prévenir la désinformation.
Cybersécurité, RGPD, numérique responsable : des sujets globalement mal maîtrisés
Sécuriser sa pratique, réduire l’impact environnemental, économique et social de ses usages, protéger ses données personnelles… Face à ces grands enjeux du numérique, un socle commun de connaissances reste à acquérir par tous :
- 1 personne en emploi sur 2 ne sait pas reconnaître une tentative de phishing (ou hameçonnage), un SMS ou e-mail frauduleux destiné à tromper la victime pour l’inciter à communiquer des données personnelles et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance ;
- 2 personnes en emploi sur 3 ne savent pas quels sont leurs droits en matière de données personnelles auprès des organismes qui utilisent leurs données ;
- 3 personnes en emploi sur 4 ne maîtrisent pas les ordres de grandeurs en matière d’impact environnemental du numérique.
Plus 85 % des personnes en emploi, tous profils confondus, expriment une réelle volonté d’améliorer leurs compétences numériques
Avec ces axes d’amélioration, la formation aux compétences numériques apparaît comme un enjeu majeur dans le milieu professionnel. Plus de 85 % des personnes en emploi, tous profils confondus, expriment une réelle volonté d’améliorer leurs compétences numériques. Ce besoin, partagé quel que soit l’âge, le niveau de diplôme ou la catégorie professionnelle, souligne l’importance de proposer des dispositifs de formation adaptés pour accompagner l’ensemble des actifs en emploi dans leur montée en compétences.
Découvrir les résultats de l’étude “Les compétences numériques des personnes en emploi”
Source et méthodologie
Au total, 1 900 répondants ont participé à l’enquête. Afin de garantir la représentativité des résultats, une méthode statistique de calage sur marge a été appliquée sur des variables clés : l’âge, le sexe, le niveau de diplôme, la région d’habitation, ainsi que la répartition sectorielle (secteur public et privé). Ce redressement permet de rééquilibrer l’échantillon en ajustant le poids des individus sur-représentés et sous-représentés. Les groupes de niveaux sont définis à partir de la théorie de réponse à l’item (TRI).
Contact presse : presse@pix.fr
France VAE : 99 nouveaux titres professionnels du ministère du Travail sont dorénavant disponibles sur la plateforme
Source : Carif Oref Pays de Loire – 04/03/2025
99 nouveaux titres professionnels relevant du ministère du Travail ont été ajoutés, au cours du mois de février 2025, à la plateforme France VAE. Ces certifications couvrent 9 filières, renforçant ainsi l’accès à la Validation des acquis de l’expérience (VAE) pour un plus grand nombre de professionnels.
Les filières concernées sont les suivantes :
– Industrie (28 titres)
– Commerce (14 titres)
– Transport et Logistique (13 titres)
– Numérique et Informatique (9 titres)
– Hôtellerie, Tourisme et Loisirs (9 titres)
– Restauration et Arts Culinaires (6 titres)
– Bâtiment, Artisanat et Patrimoine (7 titres)
– Gestion, Administration et Ressources humaines (8 titres)
– Cohésion sociale et Santé (5 titres).
Conformément au décret n° 2023-1275 du 27 décembre 2023 relatif à la validation des acquis de l’expérience, de nouvelles certifications doivent être progressivement mises en visibilité sur France VAE. Il s’agit de la mise en œuvre du service public et de sa généralisation en 2025.
Décret sur les aides à l’apprentissage : ce qui change en 2025
Très attendu, le décret relatif à l’aide unique et à l’aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis a été publié le 23 février au Journal officiel, pour une mise en application dès le lendemain. Décryptage des principaux changements.
Source : Carif Oref Pays de Loire – 04/03/2025
C’est officiel, le nouveau décret entérine les annonces faites par le ministère du Travail dans un communiqué du 30 décembre en réduisant le montant des aides pour l’année 2025 et en modulant leur attribution en fonction de la taille des entreprises.
Ce décret conserve toutefois les deux types d’aides existants :
- l’aide unique, destinée aux entreprises de moins de 250 salariés pour le recrutement d’un apprenti préparant un titre ou diplôme de niveau inférieur ou égal au Bac,
- et l’aide exceptionnelle, introduite dans le cadre du plan de relance, accordée aux entreprises éligibles pour le recrutement d’un apprenti en formation jusqu’au niveau Bac +5.
Des aides revues à la baisseJusqu’alors fixée à 6 000 € pour tous les employeurs, l’aide à l’embauche évolue dès le 24 février et jusqu’au 31 décembre 2025. L’aide unique est abaissée à 5 000 € maximum et les montants de l’aide exceptionnelle sont différenciés selon la taille de l’entreprise :
- Pour les entreprises de moins de 250 salariés : l’aide est plafonnée à 5 000 € maximum (proratisée selon le nombre de mois travaillés). Elle concerne les apprentis préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle de niveau 4 (Baccalauréat) jusqu’au niveau 7 (Master, diplôme d’ingénieur) et n’est versée que pour la première année du contrat.
- Pour les entreprises de 250 salariés et plus : l’aide est réduite à 2 000 € maximum (proratisée selon le nombre de mois travaillés). Elle est réservée aux apprentis préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au niveau 7, au plus.
- Pour les apprentis en situation de handicap : quel que soit l’effectif de l’entreprise, l’aide s’élève à 6 000 € maximum et reste »cumulable avec les aides spécifiques qui leurs sont destinées« , selon le communiqué du ministère.
Le décret précise que cette aide exceptionnelle n’est pas cumulable avec l’aide unique.
Les conditions d’éligibilité pour les employeurs
Pour bénéficier de ces aides, les employeurs doivent remplir plusieurs conditions. Tout d’abord, le contrat d’apprentissage doit être transmis à l’Opérateur de compétences (Opco) dans un délai de six mois après sa conclusion. De plus, un employeur ne peut pas solliciter une aide pour un apprenti avec lequel il a déjà conclu un contrat d’apprentissage pour la même certification professionnelle.
Les entreprises de 250 salariés et plus doivent répondre à une exigence supplémentaire. Pour être éligibles à l’aide exceptionnelle, elles doivent respecter un quota minimal de salariés en alternance ou en contrat d’insertion dans leur effectif total. Cette condition, déjà en vigueur, reste inchangée avec le nouveau décret.
Quid des contrats signés avant le décret ?
Les conditions pour bénéficier de l’aide à l’embauche d’un apprenti sont différentes si le contrat a été signé avant le 1er janvier 2025 ou entre 1er janvier et le 23 février 2025.
- Pour les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation conclus avant le 31 décembre 2024, l’aide de 6 000 € est maintenue pour tous les employeurs, à condition que le contrat soit transmis à l’Opco le 30 juin 2025 au plus tard.
- Pour les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er janvier et le 23 février 2025 qui sont éligibles à l’aide unique (entreprises de moins de 250 salariés qui recrutent un apprenti préparant un diplôme inférieur ou égal au Bac) : l’aide de 6 000 € est garantie. Pour en bénéficier, l’employeur doit transmettre le contrat d’apprentissage à son Opco au plus tard 6 mois après la conclusion du contrat.
- À partir du 24 février 2025 : les nouveaux montants et conditions fixés par le décret entrent en vigueur.
Pour aller plus loin
Rapport au travail : vers une contre révolution?
L’Opcommerce signe un EDEC pour l’emploi des seniors
Le 14 février dernier, les 20 branches professionnelles relevant de l’Opcommerce ont signé un Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC) avec l’État pour trois ans. Intitulé Génération S, il est dédié à l’emploi des seniors.
Alors que les salariés de plus de 50 ans sont moins nombreux dans le commerce que dans les autres secteurs, une récente étude de l’Observatoire prospectif du commerce rapporte que plus de 40 % d’entre eux ont des inquiétudes quant à leur avenir professionnel.
Dans ce contexte, cet accord a notamment identifié les enjeux de mieux saisir l’impact de la transition démographique, former pour ajuster les compétences des seniors, accompagner les projets d’évolution professionnelle ainsi que d’ajuster les politiques RH.
Pour répondre à ces enjeux, l’EDEC présente trois axes qui permettront de mettre en place des actions en ce sens :
- Anticiper, objectiver et mesurer les impacts de la transition démographique sur le secteur du commerce
- Créer des outils à destination des TPE-PME afin de valoriser les profils seniors et favoriser leur recrutement
- Expérimenter pour sécuriser le développement des compétences des seniors, le partage des connaissances et les reconversions professionnelles
Source : cap Métiers Nouvelle Aquitaine 21/02/2025
Pour en savoir plus, consulter le site de l’Opcommerce.
Les impacts de l’IA générative sur l’emploi et le travail
Le think tank, Terra Nova, vient de publier une note intitulée « Ce que l’IA générative fait au travail et à l’emploi ». L’IA générative (IA Gen) est une intelligence artificielle capable de créer des contenus originaux (texte, images, vidéo, audio et/ou code logiciel) en réponse à la requête d’un utilisateur.
Partant de cas concrets déjà déployés sur le terrain, ce document présente les impacts positifs de l’IA Gen sur l’emploi et le travail et propose des pistes d’action pour que cette technologie devienne un levier de transformation et d’amélioration des parcours professionnels.
Sont ainsi recensées des expérimentations ayant, selon les experts, favorisé l’accès au marché du travail, notamment aux publics les plus fragiles, facilité les processus de recrutement et limité les biais des recruteurs. D’autres dispositifs utilisant l’IA Gen ont également permis d’améliorer la qualité de vie au travail en impactant l’organisation du travail par l’optimisation des tâches et la montée en compétences des salariés par l’accélération des apprentissages.
Afin d’exploiter pleinement les opportunités qu’offrent les outils issus de l’IA Gen, cette note propose des pistes d’action à destination des décideurs publics et des entreprises :
- adapter la formation initiale car le déploiement rapide de l’IA va s’imposer comme un nouveau moyen et un nouvel objet d’enseignement, qui pourrait impliquer une nouvelle hiérarchie des compétences scolaires;
- développer une offre de formation continue pertinente avec des programmes actualisés et des référentiels intégrant des compétences propres à l’IA, avec des processus de certification souples dans le cadre du RNCP;
- déployer des modalités pédagogiques plus immersives, pour accroître le recours à la VAE et favoriser l’Afest;
- stimuler le rôle des branches professionnelles pour contribuer à l’élaboration des politiques sectorielles de formation, essentielles pour aider les PME à opérer leur transition technologique;
- inciter les entreprises à investir massivement dans la formation professionnelle de leurs salariés et à anticiper les impacts de l’IA sur les compétences, les métiers et l’organisation;
- mettre à profit « le potentiel inclusif direct et indirect de l’IA Gen » en l’incluant totalement dans le service public de l’emploi et de manière générale pour tous les usagers des services publics.
Source : Cap Métiers Nouvelle Aquitaine – 14/02/2025
Certifications professionnelles : évolution de la composition des CPC
À la suite de changements de représentativité des organisations patronales, les commissions professionnelles consultatives compétentes sur les projets de diplômes et titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’Etat voient leur composition modifiée.
Par Claire Maugin – Le 29 janvier 2025. Le quotidien de la formation
Ces changements de représentativité découlent notamment du regroupement de certaines organisations patronales, liées au regroupement de branches voulues par les pouvoirs publics.
Un décret n° 2025-64 du 23 janvier 2025 procède à ces ajustements, en modifiant le décret n° 2019-958 du 13 septembre 2019. Il tient également compte des changements de noms de certaines organisations patronales.
Changement de composition des commissions
Le tableau ci-après présente les changements opérés dans les différentes commissions.
| Titre de la commission | Type de représentant | Organisation patronale anciennement représentée | Organisation patronale nouvellement représentée |
| Arts, spectacles et médias
|
Art. R6113-22, 3° du Code du travail | Fédération française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, du cadeau des diamants, pierres et perles et activités qui s’y rattachent | Confédération nationale de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie |
| Cohésion sociale et santé | Art. R6113-22, 3° du Code du travail | Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne non lucratifs | Confédération des employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif |
| Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Union syndicale des employeurs de la branche de l’aide à domicile | Union syndicale de la branche de l’aide de l’accompagnement des soins et des services à domicile | |
| Construction | Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Fédération du négoce du bois et des matériaux de construction | Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du bâtiment et des travaux publics (BTP) |
| Mobilité et logistique | Art. R6113-22, 3° du Code du travail | Confédération nationale de la mobilité | Fédération nationale des transports de voyageurs |
| Services et produits de consommation | Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Union des professionnels de la beauté | Confédération nationale artisanale des instituts de beauté et spas |
| Titre de la commission | Ancien nom de l’organisation | Nouveau nom de l’organisation | |
| Commerce | Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Fédération nationale des métiers de la jardinerie | Les Jardineries et Animaleries de France |
| Industrie | Art. R6113-22, 3° du Code du travail | Conseil National des Professions de l’Automobile. | Mobilians – les entreprises de la mobilité |
| Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Union des industries chimiques | France chimie | |
| Mobilité et logistique | Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Confédération française du commerce de gros et international | Confédération des grossistes de France |
| Services aux entreprises | Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Fédération française des assurances | Fédération française de l’assurance |
| Art. R6113-22, 5° du Code du travail | Prisme emploi, professionnels du recrutement et de l’intérim | Pris’m emploi | |
| Sport et animation | Art. R6113-22, 3° du Code du travail | Conseil national des employeurs d’avenir | Hexopée |
Art. R6113-22, 3° du Code du travail : représentants désignés soit par des organisations professionnelles d’employeurs représentatives au niveau national et multiprofessionnel, ou au niveau d’une ou plusieurs branches professionnelles, soit par les des organisations représentant les employeurs publics intervenant dans le ou les champs professionnels de la commission professionnelle consultative concernée.
Art. R6113-22, 5° du Code du travail : membres associés n’ayant pas voix délibérative, représentant les organisations intervenant dans les champs professionnels dont relèvent les titres ou diplômes concernés ou ayant une expertise en matière de formation et d’emploi.
Entrée en vigueur
Le décret précise que les mandats des membres actuels des CPC, désignés en application du décret du 13 septembre 2019 dans sa rédaction antérieure, se poursuivent jusqu’à leur terme. Les nouveaux représentants seront alors désignés en tenant compte de la nouvelle composition des CPC issue du décret de 2025.
Rappelons que les membres des commissions sont nommés pour une durée maximale de 5 ans par arrêté ministériel.
Changement de ministères de rattachement
Les commissions professionnelles consultatives sont instituées auprès de plusieurs ministères, selon un périmètre qui permet une analyse des diplômes et titres à finalité professionnelle cohérente en matière d’activité professionnelle et d’organisation économique. Le décret du 23 janvier 2025 désigne de nouveaux ministères de rattachement pour certaines commissions, et retire leur compétence à certains ministères.
Commerce
Cette commission est instituée auprès du ministre chargé de l’Éducation nationale, du ministre chargé de l’Agriculture, du ministre chargé la Formation professionnelle, du ministre chargé de l’Enseignement supérieur, auxquels s’ajoute désormais le ministère de l’Intérieur.
Industrie
Cette commission est instituée auprès du ministre chargé de l’Éducation nationale, du ministre chargé de la Formation professionnelle, du ministre chargé de l’Enseignement supérieur, du ministre chargé des Armées et du ministre de l’Intérieur, mais plus auprès du ministre de l’Agriculture.
Services aux entreprises
Cette commission est instituée auprès du ministre de l’Intérieur, du ministre chargé des Armées, du ministre chargé de la Formation professionnelle, du ministre chargé de l’Éducation nationale, du ministre chargé de l’Enseignement supérieur, auxquels s’ajoute désormais le ministre chargé des Douanes.
Rappel
Les commissions professionnelles consultatives ministérielles sont composées au moins pour moitié de représentants d’organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national et interprofessionnel et d’organisations professionnelles d’employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel ou au niveau national et multiprofessionnel. Elles comprennent également des représentants de différents ministères.
Elles examinent les projets de création, de révision ou de suppression de diplômes et titres à finalité professionnelle (hors enseignement supérieur) et de leurs référentiels. Sauf exception, elles donnent un avis conforme sur ces projets.
Quel avenir pour la VAE ?
Première victime du désordre des politiques publiques, le service France VAE n’est plus financé. Ce coup de frein brutal laisse à nouveau ce dispositif sans perspective claire. A l’initiative de la fédération professionnelle de la VAE, une pétition a été remise à la ministre du Travail lors de son passage à l’UHFP le 22 janvier dernier.
Par Catherine Trocquemé – Le 03 février 2025. Le quotidien de la formation
Ces dernières années, la Validation des acquis de l’expérience (VAE) souffre d’une feuille de route confuse. Plébiscité mais oublié en 2018, le dispositif retrouve un élan en 2022. Une grande réforme en fait un nouveau service public, un outil de mobilité professionnelle avec la VAE inversée et se fixe pour ambition 100 000 parcours par an d’ici 2027. Trois ans plus tard, le soufflet est retombé. La gouvernance de France VAE ne sera jamais mise en place. Après un lancement enthousiaste, l’expérimentation se poursuit de manière plus erratique. A l’été 2024, la dynamique s’inverse clairement, menaçant les acquis. Suspendues pendant quelques semaines, les candidatures reprennent sur un portefeuille des certifications professionnelles éligibles réduit à 24 titres sur les métiers en tension du soin. Fin octobre, les dés sont jetés. Les architectes accompagnateurs de parcours (AAP) nés avec la réforme de la VAE ont été informés que le financement relèverait désormais du droit commun. Les caisses de l’Etat sont vides.
Une communication brouillonne
Pour les professionnels, c’est la douche froide. D’autant plus que la communication induit en erreur. Les candidats ayant soumis leur dossier avant le 28 octobre devaient continuer à bénéficier de la prise en charge du service public. Début décembre, nouveau message de France VAE excluant les notifications de recevabilités postérieures au 18 novembre. « Nous estimons à plusieurs milliers les candidats laissés ainsi sans solution », déclare Yann-Firmin Herriou, co-fondateur et associé du cabinet Perspectives & Rebonds. Le jour de l’ouverture de l’UHFP à Cannes le 22 janvier, le consultant engagé dans la promotion de la VAE depuis plus de 20 ans, remet en mains propres à la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet une pétition lancée par la fédération professionnelle (FNP VAE) et soutenue par plus de 300 signataires.
Quelles pistes pour sauver France VAE ?
Interpelée, la ministre confirme sa volonté de soutenir la VAE. Pour Yann-Firmin Herriou et la FNP VAE, des avancées réalisées par le projet France VAE doivent être capitalisées. « La plateforme, guichet unique d’initialisation des parcours VAE, est un bon outil qu’il faudrait sanctuariser ». Si le financement des parcours par l’Etat ne semble plus une option, le CPF pourrait en constituer le pivot. La co-construction et la logique d’abondement doivent, là aussi, être favorisées. La question de la gouvernance mérite d’être reposée et revisitée en y intégrant les professionnels de l’accompagnement, les entreprises, les branches professionnelles et les potentiels co-financeurs. Des échanges récents avec le ministère ouvrent des pistes de travail auxquels seraient associés les AAP.




