VAE : missions des AAP et dossier de faisabilité précisés

Un nouvel arrêté, publié au Journal officiel du 9 juillet 2025, précise le rôle des architectes accompagnateurs de parcours (AAP) et formalise le modèle du dossier de faisabilité dans le cadre de la Validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce texte réglementaire vient concrétiser la réforme de la VAE engagée depuis fin 2023, en apportant un cadre officiel à l’accompagnement personnalisé des candidats et à la recevabilité des demandes VAE.

Le Journal officiel du 9 juillet 2025 publie l’arrêté du 3 juillet 2025 relatif à l’accompagnement des personnes engagées dans un parcours de VAE. Ce texte formalise les dispositions introduites par le décret du 27 décembre 2023, en précisant deux éléments clés :

  • Le cahier des charges des architectes accompagnateurs de parcours (AAP).
  • Le modèle du dossier de faisabilité, obligatoire pour évaluer la recevabilité d’une demande de VAE.

Des missions désormais encadrées pour les architectes de parcours (AAP)

L’arrêté détaille les missions des AAP, désormais mieux identifiés dans la chaîne d’accompagnement VAE. Leur rôle ne se limite pas à l’appui méthodologique : ils peuvent aussi réorienter un candidat vers un dispositif plus adaptépréconiser des formations ou des mises en situation professionnelles, et assister le candidat dans la mobilisation de financements.

Les missions d’accompagnement

Ainsi, dans sa forme, cet arrêté précise concrètement ce à quoi un candidat peut s’attendre dans le cadre d’un accompagnement VAE. Il doit notamment lui permettre de :

  • Définir les étapes de son parcours de VAE.
  • Se voir proposer, si besoin, une ou plusieurs formations complémentaires pour acquérir des compétences théoriques ou pratiques. Toute proposition de formation doit s’appuyer sur un minimum de trois devis provenant de prestataires divers.
  • Effectuer, si nécessaire, une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP).
  • Être accompagné pour identifier et mobiliser les financements disponibles pour son parcours.
  • Être informé de la date prévisionnelle de passage devant le jury.
  • Bénéficier d’un appui pour la préparation du dossier de validation et de la session d’évaluation.
  • Disposer d’un rendez-vous post-jury afin d’envisager la suite de son parcours.

Les AAP sont également habilités à déposer, au nom du candidat, le dossier de faisabilité puis le dossier de validation, tout en assurant un suivi jusqu’au post-jury.

Le cahier des charges annexé à l’arrêté précise les compétences attendues, les obligations déontologiques, et les modalités de référencement des accompagnateurs sur le portail France VAE.

Référencement sur France VAE

Pour être référencée sur le portail France VAE, la personne ou l’organisme chargé de l’accompagnement VAE doit remplir plusieurs conditions :

  • Avoir la certification Qualiopi en cours de validité pour l’accompagnement VAE.
  • Fournir une pièce d’identité (du responsable ou du dirigeant).
  • Indiquer un numéro SIRET.
  • Compléter un questionnaire de positionnement sur l’offre de services via le téléservice.
  • Accepter les conditions générales d’utilisation du téléservice.

L’offre de services proposée par les personnes chargées de l’accompagnement est évaluée selon les éléments suivants :

1. Modalités pédagogiques proposées

Les AAP précisent, pour chaque accompagnement, le mode de suivi choisi : en présentielà distance, ou mixte.

2. Modalités et lieux d’accueil des candidats

Selon les modalités choisies, doivent être indiquées les adresses des lieux d’accueil physiques permanents où les accompagnateurs reçoivent les candidats pour les sessions en présentiel.

3. Certifications professionnelles visées

En fonction des certifications professionnelles visées, les personnes chargées de l’accompagnement :

  • Doivent se référer à la nomenclature Formacode pour indiquer les domaines de certification visés.
  • Ils ne peuvent pas se limiter à des accompagnements sur une ou plusieurs certifications professionnelles spécifiques.
  • Peuvent sélectionner les certifications portées par un certificateur ou un organisme avec lequel il a conventionné.
  • Se positionner en fonction du niveau de certification.

Un dossier de faisabilité formalisé pour sécuriser les parcours

Le dossier de faisabilité, première étape vers la recevabilité, est désormais encadré par deux modèles distincts :

  • L’un pour les candidats accompagnés par un AAP.
  • L’autre pour les candidats autonomes dans leur démarche.

Ce dossier doit inclure notamment : la certification visée, les expériences du candidat, les formations ou PMSMP envisagées, et l’avis de l’AAP le cas échéant.

Une notice explicative complète ces modèles pour faciliter le remplissage.

Quelques chiffres sur France VAE

Lancé en juillet 2023 avec environ 210 certifications, le portail France VAE s’était recentré en 2024 sur les métiers du soin, avec 24 certifications. Il s’enrichit à nouveau aujourd’hui avec l’intégration de nouveaux titres et diplômes.

  • Plus de 510 certifications à ce jour accessibles sur la plateforme.

France VAE affiche par ailleurs à mi-juillet 2025 :

  • Plus de 1090 architectes accompagnateurs accueillant en distanciel et plus de 2080 accueillant en présentiel.
  • 746 candidatures hebdomadaires en moyenne, avec un taux de recevabilité de près de 97,74 %.
  • Un taux de réussite total ou partiel proche de 89,94 %.
  • Un délai moyen de parcours de 11 mois, dont 7 mois consacrés à la rédaction du dossier.

source : newsletters Via Compétence du 11 09 25

Pourquoi le CPF peine-t-il à s’imposer dans les entreprises ?

Le compte personnel de formation co-construit reste aujourd’hui une pratique marginale dans les politiques de gestion des ressources humaines. Seules 2,3 % des entreprises de plus de 10 salariés y ont recours. Une récente étude du Céreq analyse les blocages et proposent des pistes d’action.

Par  – Le 11 septembre 2025. Le quotidien de la formation

L’acte 2 du CPF se fait attendre. Les entreprises n’exploitent toujours pas la possibilité de cofinancer le CPF de leurs salariés. Pourtant, ce dispositif peut répondre aux enjeux du développement des compétences dans un contexte budgétaire tendu. Une étude du Céreq, publiée début septembre, fait le point sur les pratiques et identifie les obstacles à son déploiement. Les évolutions récentes du cadre réglementaire et les nouvelles fonctionnalités développées par la CDC devraient créer une dynamique favorable. Mais l’étude souligne un besoin d’information et d’accompagnement, en particulier auprès des plus petites entreprises.

Des entreprises dotatrices déjà très engagées dans la formation

Les entreprises qui cofinancent aujourd’hui le CPF de leurs salariés ont un profil bien précis. Selon le Céreq, il s’agit majoritairement de grandes structures issues de secteurs où la formation continue est ancrée dans les pratiques : énergie, finance, assurance ou encore industrie manufacturière. Les chiffres le confirment : 7 % des entreprises dotatrices affichent un taux d’accès à la formation de leurs salariés supérieur à 63 %. Ce pourcentage grimpe même à 15 % lorsque leur politique de formation est structurée et diversifiée. Autre caractéristique commune, l’implication des représentants du personnel joue un rôle déterminant. Un dialogue social solide favorise la co-construction du CPF et s’en trouve encore renforcé.

D’un usage pragmatique à un levier stratégique

Quand elles se saisissent du CPF co-construit, les entreprises adoptent des approches disparates. Le Céreq identifie plusieurs types d’usages. Un premier groupe, majoritairement composé de PME des secteurs médico-social et éducatif, le propose à ses salariés pour combler un plan de développement des compétences aux moyens limités.  Un deuxième groupe d’entreprises répond, au cas par cas, à des demandes individuelles pour développer des compétences utiles à l’entreprise ou fidéliser des profils qualifiés. Les deux autres groupes, constitués de plus grandes entreprises, ont mis en place des politiques plus structurées. Les plus avancées en font un levier stratégique de la gestion de leurs ressources humaines. Elles inscrivent alors le CPF co-construit dans l’agenda de leur dialogue social et l’intègre dans l’élaboration de leur plan de formation.

Un déficit d’information

Le principal frein à l’appropriation par l’employeur de cet outil à la main du salarié reste l’information. 71% des entreprises non-donatrices déclarent ne pas connaître le CPF co-construit ou pas suffisamment pour le déployer. C’est particulièrement vrai pour les plus petites structures. Le Céreq préconise donc de renforcer les actions de sensibilisation et de communication. En première ligne, les opérateurs de compétences ont un rôle important à jouer. Dans la majorité des cas (64%), l’information sur les dotations volontaires provient en effet de l’Opco. Beaucoup de PME apprennent l’existence de ce dispositif par un organisme de formation ou leur expert-comptable. Mais les réseaux d’entreprises pourraient également faciliter la diffusion de bonnes pratiques et communiquer sur le cadre réglementaire et opérationnel. Le Medef vient, par exemple, de publier un guide pratique. Le Céreq dresse une liste des actions concrètes à mener pour ancrer le CPF dans les stratégies des entreprises.

MyKonexio, levier de transformation des pratiques d’accompagnement numérique

Konexio, une association qui existe depuis près de neuf ans et qui forme au numérique des personnes éloignées de l’emploi, relève le défi de la fracture numérique avec sa plateforme MyKonexio. Éclairage de Jean-Christophe Vidal, directeur général.

Par  – Le 05 septembre 2025. Le quotidien de la formation

Première question posée à Jean-Christophe Vidal, directeur général de l’association : que sont ces aidants numériques ? Le vocable désigne un éventail varié de professionnels. Formateurs, conseillers ou médiateurs, on les croise notamment dans le secteur public ou associatif, mais aussi en entreprise où ils sont chargés d’accompagner les collaborateurs peu familiers du numérique. Il y aurait en France quelques 7 000 aidants numériques, mais tous n’ont pas nécessairement pour mission de créer de l’autonomie chez les bénéficiaires, beaucoup se dédiant à l’aide aux démarches. Si Konexio, qui dispose de ses propres aidants, a fait le choix de se concentrer sur la formation à l’autonomie numérique, l’association est aussi souvent interpellée à l’externe, par une problématique de terrain qui voit se développer une certaine « frustration » des conseillers qui voient revenir à intervalles réguliers les mêmes personnes avec les mêmes problèmes. My Konexio dans tout ça ?

De Konexio à MyKonexio

Avec 13 à 16 millions de personnes qui se déclarent en difficulté avec le numérique en France, les besoins sont énormes et dépassent de loin la capacité d’accueil de l’ensemble de ces aidants et conseillers. C’est là qu’intervient la plateforme MyKonexio, qui se présente comme un outil de suivi et d’accompagnement personnalisé. « La plateforme permet de suivre les personnes, de concevoir des parcours et même de proposer des ressources pour accompagner l’aidant numérique », explique Jean-Christophe Vidal. Il le précise : « l’outil ne résout pas tous les problèmes mais aide à inscrire les bénéficiaires dans des parcours structurés » qui font souvent défaut. Concrètement, il devient possible de conserver une trace des personnes, de leurs besoins et de leur progression, facilitant ainsi un suivi proactif. « Par exemple, un conseiller peut noter qu’il a aidé une personne à effectuer une démarche sur le site de la CAF, puis la rappeler quelques jours plus tard pour vérifier si elle a pu finaliser sa démarche de manière autonome. »

Copilote IA

Nourrie à l’intelligence artificielle, MyKonexio peut aussi gérer des cas plus complexes. Pour illustrer, le directeur général prend l’exemple d’un demandeur d’emploi que l’on aidera à construire son CV à partir du récit oral de son expérience, grâce à l’IA embarquée dans l’outil. Plus largement, l’IA permet de proposer des ressources adaptées et d’orienter les aidants dans la construction de parcours personnalisés.

Bâtir l’écosystème

Alors que la coordination des professionnels de l’accompagnement fait souvent défaut, l’ambition de MyKonexio dépasse le simple outil de suivi individuel. La plateforme vise à créer un écosystème collaboratif avec l’objectif de mutualiser les moyens et de fluidifier les échanges entre acteurs. « Si une personne est suivie par un aidant numérique puis orientée vers un conseiller en insertion professionnelle, les deux professionnels peuvent coordonner leur action via la plateforme, assurant ainsi une continuité dans le parcours du bénéficiaire. »

Partenariats

À terme, MyKonexion ambitionne de créer un réseau de 10 000 formateurs sur le territoire national, incluant conseillers emploi, travailleurs sociaux et bénévoles. À noter que cette vision qui englobe les acteurs du service public (France Travail, Missions locales, …) suppose de nouer des partenariats. Après une version 0 à usage interne, la V1 de MyKonexio est en cours de test avec des partenaires associatifs avant un déploiement plus large. L’objectif est d’atteindre une version suffisamment robuste pour les acteurs publics d’ici à la fin du premier semestre 2026. Au-delà du déploiement national, Konexio entend par la suite profiter de sa présence en Afrique de l’Est[ 1 ] pour étendre sa solution à l’ensemble de son écosystème.

En réflexion, le modèle économique reste à définir. Selon le directeur général, la stratégie envisagée distingue les utilisateurs selon leur nature : licence à prix de marché pour les entreprises, prix coûtant pour les acteurs associatifs ou solidaires.

KONEXIO
Organisme de formation associatif labellisé Qualiopi et Grande École du Numérique, Konexio propose des formations gratuites dans le champ du numérique. L’offre est financée par les Opco dans le cadre de l’alternance et par des subventions publiques et privées (mécénat), la taxe d’apprentissage et une activité de formation de salariés en entreprise. Les demandeurs d’emploi sont le public cible principal. En 2022, Konexio est monté sur la première marche du classement TOP 50 de Carenews dans la catégorie Formation professionnelle et accès à l’emploi. L’association est également lauréate 2024 et 2025 de l’indice social et écologique Impact 40/120.

Validation des acquis de l’expérience (VAE) : au 1er septembre 2025, tous les diplômes de l’enseignement agricole seront accessibles sur la plateforme nationale

Depuis le 18 juin, trente diplômes de l’enseignement agricole sont accessibles sur la plateforme nationale de validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce service permet au grand public d’identifier les diplômes qu’il est possible d’obtenir grâce à la reconnaissance de l’expérience professionnelle. D’ici au 1er septembre 2025, tous les diplômes relevant du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire y seront disponibles.

Carif Oref Pays de la Loire  – AEF Info – 30/07/25

La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à toute personne de faire reconnaître les compétences acquises au fil de son parcours professionnel, en vue d’obtenir un diplôme ou un titre reconnu.

Les 30 premiers diplômes et certificats de spécialisation de l’enseignement agricole disponibles depuis le 18 juin 2025 sur la plateforme nationale VAE sont issus des domaines de la production agricole, de l’agroalimentaire et du paysage. Cette première étape ouvre la voie à une montée en puissance : d’ici le 1er septembre 2025, l’ensemble des diplômes relevant du ministère y sera accessible.

La VAE constitue un levier concret pour accompagner les reconversions professionnelles, sécuriser les trajectoires et favoriser l’installation en agriculture. Elle permet, par exemple, d’obtenir un brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole, ouvrant droit à des aides à l’installation. Elle s’adresse aussi à des salariés agricoles souhaitant faire évoluer leur carrière et prendre davantage de responsabilités.

Découvrez les diplômes de l’enseignement agricole disponibles : https://vae.gouv.fr/

Atout Senior : un nouvel élan pour l’emploi des 50 ans et plus en Auvergne-Rhône-Alpes

Alors que de nombreux secteurs font face à une pénurie de talents, une partie précieuse du vivier de compétences reste encore trop souvent à l’écart du marché du travail : les seniors. Pour répondre à ce paradoxe, France Travail et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ont lancé ensemble, en Auvergne-Rhône-Alpes, le dispositif Atout Senior, lors du Salon du Travail et de la mobilité professionnelle, le 25 juin dernier.

Un programme structurant et ambitieux destiné à favoriser la reconversion professionnelle des plus de 50 ans et à accompagner les entreprises vers un recrutement plus inclusif.

Un enjeu démographique et économique majeur

« En 2040, un actif sur trois aura plus de 60 ans », rappelle Serge Boscher, directeur général de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes. L’emploi des seniors n’est donc plus une option, mais une nécessité économique. Pourtant, les freins persistent. « Nous avons d’un côté des personnes expérimentées et de l’autre, des entreprises qui hésitent encore à les recruter », déplore Michel Swieton, directeur régional de France Travail Auvergne-Rhône-Alpes.

Les stéréotypes ont la vie dure : difficultés à s’adapter, manque de flexibilité, faible appétence pour les nouvelles technologies. Des idées reçues que les entreprises elles-mêmes commencent pourtant à démentir.

Atout Senior : un parcours sur mesure pour rebondir

C’est dans ce contexte qu’Atout Senior voit le jour. Le programme, lancé dès la rentrée 2025 dans le Nord-Isère et progressivement étendu à toute la région, s’adressera aux demandeurs d’emploi de 50 ans et plus disposant d’un CPF et aux entreprises ayant un projet de recrutement. 

Concrètement, il s’agit d’un parcours en alternance de 8 mois – deux sessions de 4 mois – comprenant :

  • un sourcing coordonné de candidats par France Travail,
  • un sourcing des entreprises par la CCI,
  • une formation hybride combinant sessions en organisme et immersion en entreprise,
  • un triptyque de financement : CPF, entreprise, France Travail.

Le cœur pédagogique du dispositif ? L’entreprise d’entraînement pédagogique, un environnement fictif qui recrée les conditions réelles de travail dans les métiers tertiaires en tension (assistanat RH, administratif, etc.), et permet un apprentissage inversé : j’apprends en faisant.

Former, immerger, recruter autrement

Le dispositif s’appuie sur les leviers qui ont déjà fait leurs preuves. « Nous avons accompagné 55 000 personnes en 2024 dont un nombre croissant de seniors. Ce que nous savons, c’est que la formation – notamment lorsqu’elle est couplée à l’immersion – est un vecteur puissant de retour à l’emploi », insiste Serge Boscher.

Le programme mobilise également des outils tels que la POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle ou Collective) ou encore la Méthode de Recrutement par Simulation (MRS), pour créer des ponts directs entre candidats et entreprises. Des dispositifs qui permettent à chacun d’oser, d’essayer, et souvent, de se révéler.

Des parcours inspirants, des preuves par l’exemple

À l’image de Ramon, 57 ans, ancien couvreur, aujourd’hui en contrat de professionnalisation pour devenir gardien d’immeuble à la SACVL, à Lyon. Grâce à la POEI et à la MRS, il a pu tester le métier, se former, et se projeter dans un nouveau rôle où il valorise pleinement ses compétences relationnelles.

Ou encore d’Isabelle, ancienne fonctionnaire contrainte à une reconversion après un accident. Accompagnée par France Travail et soutenue par un programme de valorisation des soft skills, elle a pu retrouver confiance en elle et occupe aujourd’hui un poste en lien avec ses aspirations.

Ces trajectoires ne sont pas des exceptions. Elles sont les témoins d’un basculement. Celui d’un marché du travail qui comprend que la performance se construit aussi dans la complémentarité entre générations.

Changer le regard, agir ensemble

Le succès d’Atout Senior repose sur une conviction partagée : l’expérience n’a pas d’âge, elle a de la valeur. Pour Michel Swieton, « Aujourd’hui tout va très vite et c’est important qu’il y ait des personnes qui puissent transmettent : l’historique, la mémoire mais aussi la transmission de process. Les personnes expérimentées ont un rôle à jouer ».

 

Relever les défis du recrutement en s’appuyant sur les talents de toutes les générations : voilà l’ambition d’Atout Senior. Une dynamique que la région Auvergne-Rhône-Alpes est fière d’initier et de porter collectivement.

https://www.francetravail.org/regions/auvergne-rhone-alpes/actualites/25/atout-senior-un-nouvel-elan-pour-l-emploi-des-50-ans-et-plus-en-auvergne-rhone-alpes.html?type=article

Via compétences/France Travail –  27/07/2025

Le nouveau parcours VAE, éligible au CPF, a donné lieu à la réécriture des règles d’éligibilité, complétées par de bonnes pratiques à suivre dans la gestion des offres et des dossiers de formation

 

Le nouveau parcours VAE, éligible au CPF, a donné lieu à la réécriture des règles d’éligibilité, complétées par de bonnes pratiques à suivre dans la gestion des offres et des dossiers de formation

VAE : Les pistes du Gouvernement pour attaquer le dernier kilomètre de la réforme

La VAE (validation des acquis de l’expérience) peine à décoller malgré sa dernière réforme en 2022 : 20 000 diplômés par an depuis sa création en 2002 et un taux de déperdition proche de 30% entre la recevabilité du candidat et la certification. Pour attaquer le dernier kilomètre de la réforme, la ministre de l’Education nationale Élisabeth Borne et la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet ont convoqué un comité stratégique mardi 22 juillet.

Par  – Le 23 juillet 2025. Le quotidien de la formation

La réforme de la VAE (validation des acquis de l’expérience) entrée en vigueur en 2022 connaît une nouvelle étape. Après avoir publié au Journal officiel deux textes essentiels pour fluidifier les démarches et leur financement (l’arrêté du 3 juillet 2025 qui encadre les missions des AAP/architectes accompagnateurs de parcours et le décret n°2025-663 du 18 juillet rendant éligible au compte personnel de formation l’ensemble du parcours VAE à compter du 1er août prochain), le Gouvernement a réuni le premier comité stratégique sur la VAE le 22 juillet.

Le comité stratégique en lieu et place du GIP

Ce comité organisé sous l’égide de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur Élisabeth Borne et de la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, avait pour objectif de dresser un état des lieux de la mise en œuvre de la réforme de la VAE de 2022 et de l’accélération de sa transformation opérationnelle depuis le début de l’année 2025. Il est composé notamment des certificateurs publics, des Régions, de France Travail, des branches professionnelles et des opérateurs de compétences. Un second comité stratégique aura lieu fin 2025. Et la proposition des ministres est de travailler à l’avenir sous cette forme « sans qu’il soit nécessaire de passer par un GIP (groupement d’intérêt public) » censé porter le service public de la VAE (France VAE) créé par la loi du 21 décembre 2022 sur le marché du travail. « Avoir un comité stratégique très concret, opérationnel, avec tous les acteurs autour de la table, c’est peut-être plus efficace et moins coûteux qu’un GIP », souligne la ministre du Travail.

18 000 nouveaux candidats engagés dans une démarche VAE depuis janvier

Pourquoi réformer la VAE ? Pour Élisabeth Borne, force est de reconnaître que le dispositif, « qui a plus de 20 ans, était devenu assez obsolète, avec des démarches administratives très longues, des parcours qui duraient en moyenne 18 mois et seuls 10 % de ceux qui s’engageaient dans ces parcours qui accédaient finalement au diplôme visé. » Mais « si la VAE reste aujourd’hui difficile à mobiliser pour de nombreux salariés et d’entreprises », les évolutions apportées au dispositif depuis le début de l’année se traduisent dans les chiffres selon le ministère du Travail. Le portail France VAE est désormais accessible à « 570 certifications (contre 23 en janvier 2025) qui représentent plus de 80 % des diplômes recherchés par les candidats et à la fin de l’année, ce sera 100 % ». De plus, « 18.000 nouveaux candidats ont commencé un parcours depuis janvier sur France VAE, dont 15 % sur les certifications intégrées entre février et juin, ce qui laisse augurer 20 000 diplômés par cette voie fin 2025 ». Un mouvement qui devrait être facilité par l’engagement renforcé des ministères certificateurs, à l’instar du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, qui devrait selon la ministre inscrire sur France VAE tous ses diplômes – du CAP aux BTS en passant par les bac pro- d’ici à la fin de l’année. Si les ministres se refusent à fixer des objectifs purement quantitatifs, l’ajout de nouvelles certifications, dont celles de l’Éducation nationale qui représentent 60 % des demandes de parcours VAE selon Élisabeth Borne, suscitent l’espoir d’un renforcement de l’attractivité du dispositif.

Lever les derniers freins

L’accélération de la réforme de la VAE souhaitée par le Gouvernement s’inscrit dans son objectif général de « travailler tous, davantage et mieux » et repose sur trois finalités : accroître le taux d’emploi, favoriser la progression salariale et élever le niveau global de qualification et de productivité. Afin de lever les derniers freins à l’essor de la VAE et mieux faire connaître cette démarche à vocation universelle, les deux ministres entendent agir à deux niveaux : avant et pendant la VAE. L’avant consiste à « démocratiser l’entrée dans le processus et le rendre incitatif ». Pour cela, une communication « forte et ciblée » va être conduite sur le terrain par les Régions, France Travail et les branches, notamment auprès des publics prioritaires (salariés peu qualifiés, chômeurs, actifs en reconversion, métiers réglementés).

La ministre du Travail réaffirme aussi l’intérêt des VAE collectives, qui donne la possibilité aux entreprises « de s’engager dans un projet de transformation et d’évolution des compétences vers de nouveaux métiers, au sein même de l’entreprise. »

France VAE, le point d’entrée unique

Le 2e axe de travail consiste à centraliser l’information et simplifier l’accès à la plateforme France VAE pour en faire le point d’entrée unique pour tous les actifs, employeurs et certificateurs. « La force de cette plateforme, c’est la flexibilité qu’elle apporte, y compris dans les financements et les solutions proposées », souligne Astrid Panosyan-Bouvet. Gros bémol à la mise en œuvre effective du service public de la VAE : l’accès des agents publics à la plateforme n’est pas prévu avant la fin de l’année 2025.

L’élargissement de l’accès au financement des coûts d’accompagnement et de jury constitue le 3e axe de travail déjà engagé depuis la publication du décret n°2025-663 du 18 juillet rendant éligible au CPF la totalité du parcours VAE, de l’aide avant dépôt du dossier jusqu’au coût du jury. En outre, les nouveaux services mis à disposition des financeurs facilitent l’abondement et la dotation des demandeurs d’emploi (par les Régions et France Travail) et des salariés (employeurs et Opco).

Dossiers 100% dématérialisés

Agir « pendant » le parcours VAE consiste à « simplifier et fluidifier les parcours », ce que prévoyait la loi de 2022 mais qui n’a pas été rendu effectif en raison de « l’éclatement des systèmes de certification ». La VAE est désormais accessible sans exigence de durée minimale d’expérience, la durée du congé VAE a été doublée (de 24 à 48h), et la transmission des dossiers de recevabilité et de validation est simplifiée, « digitalisée et envoyée en un clic au certificateur ».

Autre avancée : « la garantie d’un accompagnement de qualité » par un AAP, rendue possible grâce à l’harmonisation de cet accompagnement prévu par l’arrêté du 3 juillet dernier. Cette homogénéisation de l’accompagnement s’ajoute aux exigences Qualiopi.

Au moins quatre jurys par an

Encore trop souvent, le nombre de jurys est insuffisant ce qui ralentit les délais de validation et annule les bénéfices de la démarche de VAE pour obtenir une certification autrement que par la formation. « Nous allons passer un cap important, indique l’entourage d’Astrid Panosyan. Les délais des jurys doivent être prévisibles et réduits. » Pour cela, tous les certificateurs présents sur France VAE (près de 60 aujourd’hui) devront signer une charte dans laquelle ils s’engageront à communiquer les coûts éventuels des jurys ainsi qu’à organiser au moins quatre jurys par an, dimensionnés selon le nombre de candidats (quelques dizaines dans les diplômes industriels et des centaines dans le sanitaire et social).

La digitalisation des procédures doit permettre aux certificateurs de « réaffecter le temps administratif à du temps d’organisation des jurys ». À ce titre, une task force travaille actuellement à la fluidification du passage devant le jury pour des candidats à des certifications particulièrement demandées dans les secteurs réglementés de la petite enfance et du sanitaire et social. L’objectif est de lui permettre d’obtenir la certification dans un délai compris en six et huit mois.

L’interindustrie rhônalpine confrontée aux enjeux des compétences

Si elle veut conserver sa place de leader de la stratégie nationale de réindustrialisation, l’interindustrie rhônalpine doit miser sur une meilleure adéquation entre la formation et les besoins opérationnels des entreprises selon une étude de l’Observatoire compétences industrie (Opco 2i).

Par  – Le 16 juillet 2025. Le quotidien de la formation

 

Chimie et pétrochimie, métallurgie et mécanique, électronique et technologies de pointe, plasturgie… La région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) est la première région industrielle de France en termes d’emploi (près de 480 000 salariés employés par plus de 19 500 établissements) et de valeur ajoutée industrielle, devant l’Île-de-France, selon le « Panorama emploi, compétences et formation de l’interindustrie en Aura » publié en juin par l’Observatoire compétences industrie (Opco 2i). Sa dynamique de relocalisation et ses ouvertures nettes de sites industriels en font un leader de la stratégie nationale de réindustrialisation.

29 branches professionnelles

L’interindustrie rhônalpine couvre 29 branches professionnelles avec une prédominance de la métallurgie, de la chimie et de la plasturgie. Si les grands centres urbains (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne) concentrent une part significative des établissements, la majorité d’entre eux sont implantés en zones rurales. « Cette configuration géographique, conjuguée à une attractivité croissante des villes pour les jeunes actifs, génère des déséquilibres croissants entre lieux de vie et lieux d’emploi, accentuant les difficultés de recrutement dans les zones éloignées des métropoles. »

60% des projets d’embauche jugés difficiles

Depuis 2016, l’interindustrie régionale connaît une reprise soutenue de l’emploi mais cette dynamique s’accompagne de fortes tensions de recrutement. Près de 60 % des projets d’embauche sont jugés difficiles, en particulier dans les métiers de la production. « À horizon 2030, ce sont 56 000 recrutements annuels qui seront nécessaires pour répondre à la croissance, aux départs en retraite et aux mobilités professionnelles. » Tous les métiers sont concernés, avec un besoin notable dans la production (37 % des recrutements) et dans la conception et la R&D (près de 6 800 recrutements par an).

Mieux ajuster l’offre de formation aux attentes des entreprises

Si l’offre de formation industrielle en Aura se caractérise par sa densité et une bonne couverture du territoire régional, « des désajustements subsistent entre l’offre disponible et les attentes concrètes des entreprises ». Les formations scolaires sont parfois trop éloignées des réalités industrielles. « Une part importante des élèves de CAP ou Bac Pro poursuivent systématiquement leurs études vers des niveaux supérieurs (BTS, BUT), alors que les entreprises peinent à recruter sur ces premiers niveaux de qualification. Par ailleurs, certaines filières – comme les métiers d’art ou les professions techniques très spécialisées – rencontrent des difficultés de recrutement, en raison de leur faible nombre et de leur dispersion géographique. »

Leviers d’action complémentaires

L’étude invite les acteurs à agir en mobilisant plusieurs leviers complémentaires : renforcer l’attractivité des métiers industriels, notamment auprès des jeunes et des femmes ; développer des passerelles entre branches industrielles par la reconversion de techniciens ou d’ouvriers d’un secteur à un autre, développer la formation professionnelle et l’apprentissage, maintenir un maillage dense de formations industrielles afin de maintenir l’accessibilité aux compétences notamment dans les zones les plus éloignées des métropoles. Pour Stéphanie Lagalle-Baranès, directrice générale d’Opco 2i, « à l’heure des grandes mutations, il est essentiel d’agir de manière concertée filière par filière, bassin par bassin » sur chacun de ces points.

 

VAE : cahier des charges de l’accompagnement personnalisé et modèle du dossier de faisabilité

Un arrêté publié le 9 juillet 2025 fixe notamment les missions de l’accompagnateur des personnes candidates à une VAE et les conditions de son référencement sur la plateforme France VAE. Il définit le contenu du dossier de faisabilité selon que le candidat bénéficie ou non d’un accompagnement.

Par  – Le 10 juillet 2025. Le quotidien de la formation

Modalités d’accompagnement

Les personnes qui souhaitent s’engager dans un parcours de validation des acquis de l’expérience peuvent bénéficier d’un accompagnement dans les démarches par une personne qu’elles choisissent sur une liste mise à disposition sur le portail France VAE.

Les modalités de cet accompagnement sont désormais fixées. Il vise notamment à définir les étapes du parcours de VAE et à assister le candidat dans la constitution des dossiers et pièces justificatives et dans la mobilisation des financements. L’accompagnateur doit conseiller le candidat sur les formations complémentaires utiles à la validation. Le nouvel arrêté précise que chaque formation proposée doit faire l’objet d’au minimum trois devis relevant de prestataires différents. Ces devis doivent être établis de manière objective et ne pas présenter de différences manifestement disproportionnées qui conduiraient à favoriser injustement l’un des prestataires.

Le candidat peut, le cas échéant, se voir proposer une période de mise en situation en milieu professionnel liée à une expérience manquante dans son parcours.

Les modalités de réalisation des missions et obligations de l’accompagnateur sont précisées dans un cahier des charges en annexe de l’arrêté. Ce cahier des charges liste les missions de la personne accompagnatrice, les compétences dont elle doit faire preuve et les modalités de présentation de son offre de services sur le portail France VAE.

Dossier de faisabilité

Un dossier de faisabilité destiné au certificateur appelé à se prononcer sur la recevabilité de la demande de VAE doit être établi par le candidat ou par son accompagnateur.

Deux annexes à l’arrêté fixent respectivement le modèle de ce dossier lorsque le candidat à la VAE est accompagné et ce modèle en l’absence d’accompagnement. Il faut y indiquer des informations sur la certification professionnelle visée, les pré-requis à la délivrance de la certification, les objectifs principaux du candidat, ses expériences. En cas d’accompagnement, il faut mentionner les formations ou immersions professionnelles préconisées par l’accompagnateur. Enfin, une dernière annexe présente une notice d’aide pour remplir le dossier.

Arrêté du 3 juillet 2025 relatif aux modalités d’accompagnement des personnes engagées dans un parcours de validation de l’expérience et au modèle de dossier permettant au certificateur de se prononcer sur la recevabilité de la demande de validation des acquis de l’expérience